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  • 002 – NaNoWriMo Fini ou presque

    Le mois de novembre est effectivement bien terminé. Depuis 5 jours diront certains rabat-joies ou comptables (ou les deux). Et si j’ai délaissé le blog, fraîchement ouvert, c’est parce que j’ai participé au NaNoWriMo, ce concours où la seule chose à gagner c’est la fierté d’avoir réussi à écrire au moins 50.000 mots en 30 jours. Et j’ai gagné. avec presque 57.000 mots.

    Cet exercice est assez difficile et éprouvant. Plus qu’on ne peut l’imaginer au premier abord. Il aspire toute l’imagination, toutes les pensées, toute l’énergie disponible. Il faut avoir une femme aimante ET patiente qui sait que c’est important pour vous et que vous faites ça sérieusement.

    Les trucs pour y arriver

    Ils sont au nombre de 3 (en plus de la femme très aimante et patiente)

    Faire un plan

    L’année dernière, j’avais un plan carré du début à la fin. L’histoire finale avait eu certes quelques changements dus à l’inspiration du moment mais est resté dans le cadre du plan pour être très proche à la fin du plan d’origine.

    Cette année, je n’ai pas eu pris le temps de faire un plan complet et je suis parti avec peut-être un tiers de l’histoire planifiée et une vague idée de la fin et de certains moments forts. Finalement, à chaque fin de scènes un peu mouvementées, je me retrouvais bloqué, sans savoir où vraiment aller pour que l’histoire garde un bon rythme. Un bon plan bien planifié et ça aurait été moins compliqué.

    L’assiduité

    Comme dans un marathon, où s’arrêter rendra la reprise insupportable de douleur, pour le NaNo, il ne faut pas louper un jour d’écriture. Même si ce n’est que pour écrire 150 mots (parce qu’en-dessous ça frise la liste de courses, faut déconner non plus). L’important c’est d’écrire tous les jours sinon après, soit on est en avance et on se repose sur ses lauriers et on tombe dans le piège du lièvre et de la tortue (surtout du lièvre, là), soit on est en retard et on commence à se dire que ça sert plus à rien à ce point de retard. Il faut savoir que j’ai vu certaines et certains participants écrire près de 12.000 mots en 4 ou 5 jours (contre 1.667 mots théoriques) pour boucler l’évènement. C’est aussi parce qu’ils avaient derrière eux des gens pour les motiver.

    La communauté

    Même si le National Novel Writing Month est à l’origine un évènement créé par des Américains pour rester dans le pays, l’idée s’est très rapidement répandue partout dans le monde. Il y a donc une partie du forum consacrée à la France, où s’incruste quelques francophones de pays bilingues mais minoritaires sur leurs forums respectifs (Les Belges wallons et Les Canadiens québécois pour ne pas les citer). Le forum sert à se présenter, raconter un peu tout et n’importe quoi et surtout organiser les rencontres dans le monde réel avec les différents rendez-vous qui existent (la Kick-off pour faire le départ en groupe, les write-in pour se rencontrer et écrire ensemble et la TGIO (thanks God, It’s Over = Dieu merci, c’est fini) pour fêter l’arrivée de décembre et la fin de la souffrance. Il y a, et c’est ce que je préfère, l’IRC, le tchat à plusieurs, où 2 fois par heure par périodes de 15 minutes en général, les volontaires se livrent à ce que l’on appelle des WW, des Word Wars, des guerres de mots. Le but est simple. En 15 minutes, il faut écrire un maximum de mot. À la fin du temps, chacun annonce son score et tout le monde se félicite. Là encore, pas de preuves demandées pour être sûr que le nombre annoncé est vrai. C’est juste de la confiance et puis comme on écrit pour soi, mentir sur ses résultats n’apporte rien. L’ambiance sur les canaux de l’IRC est toujours bon enfant et sympathique. Il y a presque toujours quelqu’un dessus.

    Conclusion

    Bref, le concours du NaNoWriMo est quelque chose de difficile à concilier avec la vie professionnelle et familiale mais quand on finit ce travail titanesque (n’ayons pas peur des mots) on se sent fier de soi (et trèèèèèèès fatigué). Pour ma part, il me reste encore un peu de travail pour terminer l’histoire de ce petit roman avant d’entreprendre des choses autrement plus difficiles : la relecture et la correction (grammaticale et des nombreuses erreurs de détails qui se sont immiscées dans l’histoire pendant le premier jet).

    P.S. : Un dernier truc pour aider à finir, prendre des vacances loin de tout, mais avec une connexion internet.

  • 001 – NaNoWriMo

    Si début novembre évoque pour la plupart les jours qui raccourcissent et les marchés de noël qui s’installent, pour moi, novembre évoque surtout le mélange de la souffrance et du plaisir dans la création.

    Novembre est LE mois de l’écriture avec le National Novel Writing Month, plus connu sous le nom de NaNoWriMo.

    nanowrimo2012

    NaNoWriMo : Gné ?

    Pour les non anglophones, cela signifie Mois National de l’Écriture de Roman. À l’origine cantonné aux seuls États-Unis, la fête, parce que ce n’est en rien une compétition (il n’y a rien à gagner à part de la fierté et de l’expérience), s’est depuis développée par delà le monde connu. Et peut-être inconnu, on sait pas.

    50.000 est, dans les pays anglo-saxons, le nombre à partir duquel, une œuvre écrite prend le nom de roman. Moins, c’est trop court. C’est le nombre de mots qu’il faut atteindre entre le 1er novembre minuit et le 30 novembre 24h00.

    Pour celui qui n’a jamais écrit autrement que pour les cours ou le bureau, le word count, n’aura sûrement jamais un objectif en soi. À vrai dire, ça n’en est pas un même si plus on fait quelque chose, plus il y a de chance de s’améliorer et de le faire bien. En général, le point de repère est le nombre page. Le problème est qu’avec les logiciels, il est possible de changer la taille de la police, l’interlignage, les marges, etc. Impossible donc de comparer le nombre de pages de quelqu’un écrivant en police 9, avec un interlignage simple et ne revenant quasi jamais à la ligne avec quelqu’un écrivant en 14, interlignage double et sautant des lignes à ne plus savoir qu’en faire pour aérer son texte. La seule façon de juger sur la quantité réellement produite est donc bien le comptage du nombre de mots.

    Et pour le NaNoWriMo, l’objectif n’est PAS qualitatif mais bel et bien quantitatif. Et tenir cette mission de noircir les pages virtuelles de son logiciel préféré pendant 30 jours, soit en moyenne 1667 mots, ne permet en général pas de faire du qualitatif.

    <ironie>Facile !</ironie>

    En raison des ennuies du quotidien, femme, enfants, travail, parents, amis, internet, facebook, etc. (choisissez votre ordre de priorité), il est très difficile d’aligner sa moyenne par jour. Alors quand on se jette dans cette aventure, il vaut mieux savoir où on va.

    Je n’ai participé qu’à un seul NaNoWriMo, celui de 2011, que j’ai réussi avec brio malgré les deux petits monstres hurleurs qui venait d’entrer dans ma vie un mois plus tôt.

    La première raison de ce succès a été, je pense, un plan très précis de ce que je voulais écrire. Ce plan a bien évidemment changé en cours d’écriture mais suffisamment peu pour que les grandes lignes soient respectées.

    J’ai aussi dépassé de loin et de nombreuses fois mes horaires habituels de coucher et de réveil. Tout mon temps libre a été pris par cette activité qui m’a, il faut l’avouer, complètement coupé du monde.

    On écrit bien seul mais on écrit mieux à plusieurs

    Coupé du monde, oui et non. S’il est vrai que j’ai donné peu de signe de vie à mes amis de la vrai vie, j’ai quand même eu des contacts sociabilisants avec d’autres personnes atteintes de la même secte, d’autres Nanoteurs (c’est comme ça que ça s’appelle, ce n’est pas sale). Oui, ça ressemble à une secte. Les gens se réunissent sur le net voire en vrai pour parler, écrire, faire des word wars histoire de savoir qui débite le plus de mots en 15 ou 30 minutes. Mais contrairement à une secte, personne ne vous demande d’argent, et l’ambiance y est sympa. En tout cas, sur l’IRC. L’année dernière, j’étais dans un coin trop paumé pour pouvoir rencontrer les gens en vrai.

    Cette communauté francophone (parce qu’évidemment, il n’y a pas que des Français qui participent en parlant français) est très chaleureuse, accueillante et rassurante. Surtout à l’heure du syndrome de la feuille blanche (que j’ai eu la chance de ne pas connaître cette fois-ci, espérons que ça dure). Il y a toujours du monde sur le chan pour papoter, épauler, conseiller.

    Le NaNoWriMo est un véritable marathon scribistique qui, comme un véritable marathon, fait souffrir ceux qui y participent mais les remplit de joie et d’une fierté immense quand on passe la barre d’arrivée. Et après le mois de décembre (le temps qu’il faut pour s’en remettre), on ne demande qu’à recommencer. Ça parait idiot quand on y pense mais c’est on ne peut plus vrai. Donc, cette année en novembre, ne comptez pas trop sur moi.

    PS : pour ceux que ça intéresse, il est toujours temps de s’inscrire à cette adresse :

    www.nanowrimo.org