Tag: Concentration

  • 361 — Marche ou crève

    C’est un peu violent comme titre non, genre presque un peu putaclic ? Oui, quand même un peu.
    Est-ce que j’ai honte ? Pas vraiment 😀

    Pour ce billet, je voulais parler d’écriture, de santé et de concentration.

    Depuis un an environ, je marche régulièrement parce que c’est bon pour la santé, surtout quand on a un boulot ultra-sédentaire, comme le mien. Et comme je me connais et que je sais ma motivation vacillante, notamment les jours de météo pourrie, j’ai investi dans un tapis de marche. C’est pas mal pour s’activer à l’abri et au chaud, même si ça fait un peu hamster dans sa roue.
    Depuis que je marche presque quotidiennement, je me sens mieux, physiquement, moins essoufflé et moins fragile au niveau du dos.

    En novembre, avec le NaNo qui prend pas mal de place sur l’emploi de temps, il m’a fallu faire un choix : j’ai fait celui de laisser tomber la marche pendant 30 jours pour pouvoir écrire avec ce temps gagné : cela a été une bonne solution puisque j’ai fini le NaNo avec un score honnête.

    Après le NaNo, garder le rythme de l’écriture a été difficile. C’est même plutôt un échec, car je n’ai finalement pas écrit la moitié des jours du mois (avec même de longues périodes sans rien), et moins de 13.000 mots au compteur en plus. Dans le même temps, la reprise de la marche a été difficile aussi, parce que l’inertie…

    Mais le corps ne s’embête pas d’excuses : fin décembre, je me suis tapé un méchant lumbago. L’origine n’était pas à chercher loin : le manque d’exercice.

    Vous vous demandez où je veux en venir

    Début de l’année, c’est le moment des bonnes résolutions. Les miennes : marcher et écrire tous les jours (pour au moins finir ce fichu tome III et raconter un peu ma vie sur ce blog).

    Et comme les journées ne sont toujours pas extensibles, j’ai décidé d’allier les deux objectifs.

    Pour ce faire, j’ai fabriqué un petit stand pour mon tapis de marche sur lequel poser un clavier et j’ai installé mon vieil ordi portable de manière à l’avoir à hauteur de mes yeux.

    À présent, je peux marcher et écrire en même temps. Ce n’est pas forcément simple à gérer au début, mais ça s‘appréhende bien finalement. Fun fact : quand j’écris, mes mains ne bougent pas beaucoup donc ma montre « intelligente » n’arrive plus à compter mes pas xD

    Et la concentration dans tout ça ?

    Pendant le NaNo, avec l’objectif en des 50k, DrJohn sur le chan IRC, avec l’aide du fidèle NaNoBot, les wordwars aidaient à rester concentré sur l’écriture, à la manière d’une technique pomodoro de 15 minutes.

    Après le NaNo, sans tout ceci, difficile de garder le focus, de ne pas s’éparpiller dans les méandres d’internet pour vérifier si la ligne 46 du tramway hippomobile de Paris en 1891 desservait bien la rive gauche après 21 h 30 (j’exagère à peine).

    Le fait de marcher en écrivant (ou l’inverse ?) aide à la concentration.
    Ça peut paraître paradoxal, mais comme une partie du cerveau reste occupée à garder le bon rythme pour rester sur le tapis, tenir une bonne respiration, garder la bonne distance de l’écran et la bonne position des mains sur le clavier, il ne lui reste plus grand-chose de « temps processeur » pour réfléchir à ce que je dois écrire (en tout pas cas en profondeur), ce qui fait que je passe un peu en mode écriture automatique. Les mots s’alignent alors assez facilement.

    Malgré tout cela, quand j’écris en marchant (ou l’inverse ?), il m’arrive parfois de bloquer sur un mot, une phrase, une idée, oh ! un papillon et de passer de trop longues minutes à réfléchir au lieu d’écrire.

    C’est là que l’outil ultime pour les gens comme moi existe : Write or Die (littéralement Écris ou crève). Pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas cet outil, certes en ligne, celui-ci ne laisse pas le temps de papillonner. Obligé d’écrire sans faire plus de 5 secondes de pause au risque d’avoir le fond qui devient rouge comme les flammes de l’enfer et un son strident qui vrille les oreilles.
    Sans vraiment m’inquiéter du côté sanctions auditives, rien que le fait de voir le fond de la zone de texte changer de couleur me permet de me reconcentrer vite fait si j’étais en train de partir loin.

    Voilà mon secret en cette nouvelle année pour écrire et garder la forme.
    Évidemment, le texte qui sortira de là nécessitera encore beaucoup de travail de correction et d’édition (ç’aurait été la même chose dans tous les cas, à vrai dire), mais la méthode est efficace pour avancer sur mon texte tout en marchant sur place !

  • 059 – De la fluidité de frappe pour garder sa concentration

    Qu’y a-t-il de plus désagréable, quand vous êtes lancé à taper un texte, qu’il soit de fiction ou non, que de devoir vous arrêter à cause d’une faute qui vient d’apparaître — si comme moi, vous ne pouvez pas continuer sans la corriger —, ou parce que vos doigts, mal synchronisés, viennent de ripper sur un mot, un mot tout bête, que vous écrivez au moins quinze fois par page mais, qu’à chaque fois pourtant, vous écorchez ?

    Pour moi, il n’y a pas grand-chose de plus désagréable.

    Lors de l’écriture, butter sur un mot fait facilement perdre le fil de ses pensées comme, en lecture, butter sur un mot trop compliqué ou une tournure de phrase étrange fait perdre la concentration du lecteur. Et je pense que dans un cas comme dans l’autre, c’est un petit échec pour l’auteur (pas du même niveau, certes, mais quand même).

    Où vitesse ne signifie pas précipitation

    Beaucoup d’auteurs pensent que le word count est le but ultime. Durant les nombreuses Word Wars que j’ai pu faire avec les autres Nanoteurs sur le chan IRC, le jeu est d’écrire le plus de mot possible dans une durée très limitée. Évidemment la vitesse de frappe entre en jeu et est un point important pour le résultat mais elle n’est pas tout.

    Des fois, il est préférable de taper lentement mais avec une bonne fluidité plutôt que de taper très vite mais de devoir s’arrêter toutes les phrases, voire plus souvent, pour devoir corriger quelque chose ou réfléchir à ce qu’on va écrire ensuite (mais ça, ce n’est pas le sujet de ce billet).

    La concentration, si importante pour la fluidité du débit des mots, est donc la chose à essayer de garder un maximum quand vous êtes lancé parce que s’arrêter, pour une raison ou une autre, signifie de longues secondes (minutes, plus(?)) de perte puis de reprise de cette si précieuse concentration et donc une vitesse moyenne de frappe qui tombe vertigineusement.

    Fluidité

    « Mais comment arriver à garder cette fluidité ? » me demanderez-vous (ou pas). Évidemment, savoir taper avec les dix doigts (au moins huit) sans regarder le clavier est un minimum. Un bon clavier est pour moi très important, je l’expliquais là. Mais il y a des choses contre lesquels mes années d’alignements de caractères sur Word n’ont jamais pu lutter : les emmêlements de doigts. Mais si, vous savez, le genre de truc qui donne ça comme résultat « li étiat uen fosi » et aussi, les fautes à répétitions parce que mon cerveau n’arrivera jamais à apprendre que « métallique » prend 2 « L » et comment s’écrit « accélération » correctement.

    Ma solution à ces problèmes : l’auto-correcteur de Word. Voilà.

    C’est tout.

    Ça a l’air tout con comme réponse, mais c’est un outil très puissant qui est sous-estimé, voire méconnu. Il n’est pas là que pour mettre les majuscules automatiquement en début de phrases ou appliquer des puces indésirables quand vous avez commencé une ligne par un tiret (c’est mal !). Non, non.

    Pour ma part, je m’en sers pour 3 raisons un peu différentes :

    • me permettre de corriger des fautes redondantes, comme métallique ou accélération,
    • pour atteindre des signes typographiques très chiants à atteindre habituellement sur un clavier Windows, comme les majuscules accentuées ou avec cédille (Ç, À, É, etc.), ou les cadratins ( « — », trop souvent confondus avec le tiret simple « – »),
    • pour me simplifier la vie en créant des raccourcis pour les mots un peu chiants à taper, en général ceux avec des tirets ou des accents circonflexes (exemple typique : peut-être) ou parce que je n’ai pas envie d’avoir à taper le nom complet de mes personnages.

    Il m’aura fallu prendre l’habitude d’utiliser ces raccourcis mais ça s’est fait très rapidement finalement  et ça me facilite grandement la vie, maintenant. Surtout, ça m’évite de perdre le fil de ce que je suis en train de raconter.

    Exemple de raccourcis magiques :

    Raccourcis

    Mots corrigés

    ^tre, etre être
    Pe^ Peut-être
    Plut^t, plutôt, tot Plutôt, tôt,
    m^ , mm même
    qq, qqun, qqs, qquns, qqchose, etc. Quelque, quelqu’un, quelques, quelques-uns, quelque chose, etc.
    cci, clci, cx Celui-ci, celle-ci, ceux
    lmm, elmm Lui-même, elle-même
    çç, àà, éé, èè Ç, À, É, È
    —  (là, j’ai directement ajouté l’espace insécable qui va avec le cadratin, au moins c’est fait)
    Cam Camille (le nom de mon héroïne)

    L’auto-correcteur, c’est le bien.

    Si la vitesse de frappe apporte une facilité pour suivre son fil de pensées, la capacité à ne pas s’arrêter sur des phrases ou des mots, à ne pas les corriger en temps réel, ainsi que les raccourcis pour éviter les « mots-pièges » sont un atout réel pour la qualité d’écriture puisque ça garantie une certaine sérénité pour ne  penser qu’à l’essentiel.