Tag: NaNoWriMo

  • 357 — NaNoWriMo 2023, le bilan

    Le badge de gagnant de l’édition 2023 du NaNoWriMo

    NaNoQuoi ?

    J’imagine que tout le monde connaît le NaNoWriMo (plus souvent appelé simplement « NaNo »), mais pour celles et ceux qui auraient réussi à passer à côté de ce challenge d’écriture, je résumerai en disant que c’est un marathon d’écriture de 30 jours, qui a lieu tous les ans, au mois de novembre. Son but est d’écrire un roman (ou au moins un bout) de 50.000 mots.

    C’est un challenge sur plusieurs points, car :

    1. il faut avoir quelque chose à raconter,
    2. il faut réussir à tenir le rythme moyen de 1667 mots par jour (ce qui, souvent, signifie faire sauter un bout de sa vie sociale pour ça)
    3. comme tout projet qui demande de la régularité dans le temps, on vit forcément des moments de doute, voire de désespoir.

    Le bon côté de ce challenge est que, même si l’écriture est une activité que l’on fait seule avec soi-même, il y a toujours d’autres comparses nanoteurs ou nanoteuses pour nous accompagner dans nos moments de souffrance, de doute ou d’euphorie (oui, il y en a aussi pas mal).

    Plus d’infos sur le NaNo sur le site officiel nanowrimo.org ou sur la page Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/National_Novel_Writing_Month

    Malheureusement, cette année, je n’aurai pu assister à aucun Write-in (réunion entre participants où l’on écrit), heureusement, il restait toujours DrJohn sur le vieux chan IRC (déserté par tout le monde, sauf nous deux, qui jouons un peu les gardiens du temple) et Lily SnowCrash, amie de longue date, rencontrée, elle aussi grâce au NaNo, avec qui je discutais un peu.

    Une image tiré du film Indiana Jones et la dernière croisade. Indy arrive dans la salle du graal et voit un ancien chevalier croisé.
Sont ajoutés les dialogues « Hey ! Salut DrJohn !
- Chut ! Je suis en plein WW ! »
pour représenter les « gardiens du temple » cité plus haut dans l’article

    Objectifs

    Je participe à ce challenge chaque année depuis 2011 avec succès à chaque édition. Grâce à cela, j’ai réussi à écrire 3 romans (que vous pourrez retrouver ici, si jamais vous ne les connaissez pas).

    Cependant, les quatre dernières éditions ont été, à mon sens, des réussites seulement numériques. Les textes que j’ai pu écrire n’ont abouti à rien de finalisé. Et pour cause, ils ont tous été la réécriture totale d’un projet qui me tient à cœur, et qui, avec le temps, me stresse de plus en plus : le tome III des aventures de l’Horloge de la XIIIe Heure.

    L’objectif de cette année était donc de

    • me remettre sérieusement à l’écriture,
    • finir un premier jet de ce tome III et
    • « casser la malédiction » des projets non terminés.

    Comment ça s’est passé

    Le 1ᵉʳ novembre étant férié, il est toujours facile de faire un bon départ. Il est de tradition d’écrire à partir de minuit, même si ce n’est qu’une petite demi-heure et 500 mots. Ce seront toujours des mots d’écrits.

    Et c’est comme n’importe quelle discipline qu’on n’a pas pratiquée depuis un moment : au début, ça pique, ça fait un peu mal et on a l’impression de n’avancer à rien. Heureusement, j’ai l’habitude de l’événement maintenant, je sais qu’il faut aller au-delà de cette sensation, que ça va aller mieux ensuite.

    On peut le voir aux statistiques, j’ai été plutôt régulier avec généralement des journées d’écriture entre 1700 et 1800 mots. Il y a eu quelques accidents de parcours (pas toujours simple de stopper complétement la vie sociale durant 1 mois 😅), mais je suis content du rythme que j’ai pu tenir. Je finis le mois avec plus de 53000 mots écrits, dont 0 ou presque de réflexion d’écriture. Là, c’est que de l’histoire pur jus de chaussette.

    Courbes de statistiques de mon nano 2023, avec en haut le nombre cumulé de mots contre la courbe théorique ; en bas, la coube quotidienne

    Pour le contenu, dont je ne dévoilerai aucun élément pour éviter tout spoil, je suis plutôt content aussi, même si je ne sais pas exactement où je vais ni comment je vais atteindre le but que je me suis fixé.

    Je n’ai pas encore fini ce premier jet, mais maintenant que j’ai relancé la machine à écrire (c‘est une façon de parler, hein, parce que j’écris sur ordi, en vrai), mon objectif est de continuer sur ce rythme jusqu’à un premier jet terminé.

    Il serait très optimiste de donner un calendrier prévisionnel et encore plus d’annoncer une date de sortie de ce tome III, mais dans l’absolu, j’aimerais qu’en juin 2024 maximum, ce livre soit terminé et en vente. Car c’est aussi en finalisant la trilogie de l’Horloge que j’aurai l’esprit plus serein et léger pour reprendre et finir les autres projets d’écriture laissés en suspens depuis trop longtemps.

    Y a plus qu’à, comme on dit.

    Dans les anecdotes à la c*n,la touche Z de mon clavier a décidé de péter en plein milieu du mois. J’ai essayé de faire avec mais après une semaine, j’ai dû m’avouer vaincu et, faute de pièces de rechange existante (pas merci Logitech), j’en ai racheté un nouveau.

    Les outils

    Comme je le disais plus haut, j’ai beaucoup traîné sur le chan IRC (irc.epiknet.org:6667 salon #nanowrimo_france si jamais vous voulez venir faire un tour). Je trouve que c’est plus convivial et simple d’accès que Discord.

    NaNoBot Irc

    Il y a quelques années, avec Kemenyx (une autre nanoteuse), nous avions trafiqué un peu de Javascript pour faire un bot qui gèrerait les wordwars et qui animerait un peu le salon. J’ai retrouvé le code qui traînait sur mon ordi, je l’ai un peu dépoussiéré et relancé. Ce qui nous aura permis à DrJohn et moi de faire des WW entre nous. En vrai, ça ne sert pas à grand-chose, mais j’aime bien l’idée qu’il y ait un arbitre, même virtuel.

    Write-or-Die

    Dans les outils qui me sont devenus indispensables pour écrire, il y aussi Write-or-Die, une petite application web qui permet de te stresser quand tu n’écris pas en, au mieux, te mettant du son énervant dans les oreilles (qui s’arrête dès qu’on réécrit), et, au pire, efface les mots que tu avais déjà écrits. Heureusement, c’est configurable. En tout cas, c’est vraiment utile, parce que ça m’oblige à « faire taire l’éditeur en soi » et à écrire au lieu de trouver quelle est le mieux entre « dans ce cas » et « en ce cas » (oui, c’est du réellement vécu). Je n’utilise que la v2, la v3 étant plus bordélique à mon goût : https://v2.writeordie.com

    La homepage de la v2 de Write or Die

    Conclusion

    Parce qu’il faut bien conclure, je dirai que cette édition 2023 du NaNoWriMo a été pour moi une sorte de renouveau, où j’ai réellement retrouvé le plaisir d’écrire. Il faut encore garder la motivation (mais je suis confiant) et finir l’histoire.

    Je devrais vous en parler dans les prochains mois.

  • 254 — Bilan du NaNoWriMo 2017

    Le NaNoWriMo édition 2017 vient de se terminer. C’est le meilleur moment pour en parler. C’est un peu un article en 2 parties que je vous propose. Aujourd’hui, on parle du NaNo en lui même et demain, ou dans deux jours, on fait un point sur les projets.

    Les données purement numériques

    Total de mots écrits : 52.366

    Le maximum d’avance que j’ai eu a été 4313 mots, ce qui m’a bien servi les jours de disettes inspirationnelles (ce mot n’existe pas, je m’en fous :p ).

    Le seul jour où j’ai été sous la barre du total officiel aura été le 16.

    Contrairement aux années précédentes, j’ai écrit tous les jours, et surtout jusqu’au dernier jour. Mon pire jour est à 45 mots ; Mes 2 meilleurs à 3400 (oui, les deux tout pile le même score ¯\_(ツ)_/¯ ), mais contrairement aux 2 dernières sessions, je n’ai pas été malade cette fois-ci ; je n’ai pas pu profiter de temps d’inactivité imposée pour écrire toute la journée.

    Sur le fond

    Cette année, j’ai fait le NaNoRebel. Là où, sur un NaNo classique, on écrit une nouvelle histoire à partir de rien, le NaNoRebel écrit comme il le sent, l’important c’est le compte total de mots. Moi, j’ai écrit plus d’une histoire durant ce mois et pas forcément des projets nouveaux ; au contraire même, puisque j’ai repris 2 projets pour tenter de les finir enfin.

    Au total, j’ai écrit 4 nouvelles pour le marathon, 1 nouvelles plus longue (limite novella) et j’ai continué un roman.

      •  Les nouvelles du marathon :
      • La nouvelle plus longue n’a pas encore de titre définitif (pour l’instant c’est Sibérienne Connexion). C’est la suite de Virtuelle Amnésie. Je l’ai dans les cartons depuis un moment déjà, j’avais déjà écrit deux versions non terminées et là, je suis reparti de zéro pour finir cette histoire (défi réussi). Cette version fait actuellement 19.000 mots, soit 2.000 mots de plus que la version finale de Virtuelle Amnésie, mais elle va nécessiter beaucoup de travail puisque je veux fusionner les éléments des versions précédentes que je trouvais sympa mais que j’ai oublié de retranscrire pendant le rush du nano
      •  Le roman que j’ai repris, c’est Siberian Lullaby (non, je ne fais pas de fixette sur la Sibérie… 6_6’ ). C’est mon NaNo de 2015 que je n’avais pas fini alors, que j’ai essayé de terminer cet été mais sur lequel j’ai encore une fois buté. C’est un roman choral diesel punk. C’est donc assez compliqué d’arriver à garder l’univers cohérent et de gérer des interactions mouvantes entre le protagonistes. En tout cas, cette fois, j’ai bien avancé (pas forcément en quantité, puisque je n’ai avancé « que » de 18.000 mots, plutôt dans la mise en place de l’histoire), mais il reste encore beaucoup à écrire (je dirais au moins 40.000 mots) et beaucoup, beaucoup, beaucoup de travail de réécriture, de mise en cohérence, de gestion parfaite des timings entre les différentes lignes narratives, de considération de la météo et des cycles de la lune, etc. puis le lissage final.

    Les plus

    À l’origine, je n’avais pas prévu de participer cette année. C’est parce qu’une amie tentait le challenge pour la 1ère fois que j’ai décidé de m’inscrire pour l’épauler. Un grand merci à elle, car sans le vouloir, elle m’a mis un coup de pied au cul salvateur.

    « Épauler » c’est aussi le maître-mot de ce défi personnel. Je le dis souvent pour parler du NaNoWriMo : c’est un défi personnel qu’on fait en groupe. Et cette année, ça a encore bien marché. Les gens du chan IRC ou les discussions (trop rares) du monde réel ont bien aidé à tenir. J’espère pouvoir un peu plus participer aux write-in, voire plus. Qui sait ?

    En tout cas, ça fait super plaisir de voir que toutes l’équipe Strasbourgeoise a réussi le défi et que les quelques connaissances qui n’ont pas passé les 50.000 ont quand même réussi à faire plus que ce qu’elles avaient prévu et sont contentes du résultat.

    En conclusion

    C’est une nouvelle session qui se termine, j’y ai pris beaucoup de plaisir et, à chaud, je dirais que c’était une meilleure session que les dernières années. Mais je ne dois pas me reposer sur mes lauriers, il y a encore du boulot !

  • 237 — Mon top 5 des conseils pour le #NaNoWriMo

    Je ne suis généralement pas de ceux qui donnent des conseils et je n’aime pas trop les listes.

    Sauf que cette fois, quelqu’un qui se lance pour la première fois dans le NaNoWriMo (par ici pour les derniers à ne pas connaître) m’a demandé la formule magique.
    Hint : Je ne l’ai pas. Mot-dièse Dommage.
    Mais j’ai quand même un avis sur la question, alors autant en faire profiter tout le monde :

    1 – Avoir une fin

    Que vous vous lanciez avec ou sans plan dans ce marathon, je vous conseille d’avoir une idée de la fin, même vague. Vous ne serez même pas obligés de la suivre. L’important est d’avoir un cap à tenir dans les périodes où vous serez perdus (parce que même avec un plan, il y a toujours ce genre de moments de solitude).

    2 – Sacralisez votre temps d’écriture

    Pas toujours facile de dégager du temps entre le boulot, les études, les enfants, les animaux à occuper et tout le reste. Mais si vous voulez dérouler 1666 mots 3/4 par jour pendant 30 jours, il faudra bien arriver à bloquer au moins 1 h 30 par jour. Surtout si vous ne savez pas à quel rythme vous tapez. L’important est que votre entourage (télé et réseaux sociaux compris) sachent qu’il ne faut pas vous déranger là, à ce moment de la journée.

    3 – Tester d’autres horaires d’écriture

    Parfois, on a l’impression qu’on écrit mieux le soir alors qu’en se levant 30 minutes plus tôt on abattra plus de mots qu’en fin de journée. C’est à tester, pas forcément très longtemps, pas forcément la première semaine, mais parfois, on peut être surpris du résultat.
    Et on n’oublie pas la règle n°2, si vous changez d’heures d’écritures, dites-le, pour ne pas être dérangés aux nouveaux horaires.

    4 – Prenez de l’avance sur le quota

    Le NaNoWriMo commence officiellement le 1er novembre à 0h00. Il est de coutume de faire une soirée entre potes écrivains pour commencer à minuit tapantes (en personne ou sur Internet). C’est le meilleur moment pour prendre de l’avance. Ce ne sera peut-être que 500 voire 200 mots, mais si après votre nuit vous écrivez les 1667 mots (oui, j’ai arrondi), durant la journée, vous finissez avec déjà un peu d’avance.
    Chaque jour essayez de grignoter un petit peu plus. Ça permettra d’avoir un coussin de sécurité les jours de galère d’écriture. Perso, j’aime avoir au moins 1 jours d’avance.
    Je sais que ce n’est pas toujours simple d’enquiller plus que le quota, mais déjà en attaquant la première nuit, ça peut aider. Sans compter que l’effet déprimant d’être en-dessous du quota ne viendra pas si vous êtes en avance.

    5 – Appuyez-vous sur la communauté

    Parce que, pendant les moments de solitude, pouvoir en parler avec des personnes qui comprennent ce que peut être les problèmes de panne ça met du baume au cœur et ça permet même d’avoir des idées pour se relancer. (je ne parle même pas des word wars qui aident beaucoup à faire monter le quota).
    Si vous n’aimez pas les gens (ce que je peux comprendre), même virtuellement, essayez quand même d’avoir au moins 1 binôme. Ça peut sauver votre NaNo (et votre santé mentale 😂).


    Je terminerai en disant qu’on peut donner encore au moins 1.000 autres conseils, mais ceux-ci sont les plus importants pour moi. Sinon, vous pouvez toujours donner les vôtres en commentaires !

    Bon NaNoWriMo à toutes et à tous.

  • 197 — Debriefing #NaNoWriMo 2016

    2016 NaNoWriMo WinnerWinner ! 🙂

    Cette édition du NaNo s’est globalement bien déroulée pour moi. J’ai immédiatement trouvé un rythme de croisière à environ 2500 mots par jour, là où le quota minimum est de 1667 mots. J’étais dans l’histoire et j’ai réussi à cerner les personnages assez rapidement. Ce qui m’a permis de passer les 50.000 mots en 20 jours. Jamais je n’aurais cru ça possible lors de mon premier NaNo.

    capture-decran-2016-12-05-a-11-10-04mes stats, avec un petit baroud d’honneur le dernier jour 😀

    Ensuite… une fois les 50.000 mots passés, j’ai fait comme chaque année ou presque, je me suis arrêté, pour faire tout ce que j’avais laissé en stand-by pendant 20 jours. À ce jour, je n’ai toujours pas rouvert le fichier, mais ça n’est pas vraiment grave. Je pense que je vais le laisser dormir jusqu’à janvier pour ensuite le reprendre depuis le début et le finir pour de bon.

    La bonne nouvelle (ou pas), c’est que j’ai plein d’idées d’histoires dans la tête. La moins bonne, c’est qu’il va falloir que je trouve le temps de les écrire.
    Mais ça, c’est une autre histoires… ^^

  • 121 – NaNoWriMo 2013 : Fin

    2013-Winner-Facebook-ProfileNous sommes le 28 novembre et j’ai officiellement terminé cette nouvelle cession du NaNoWriMo. avec 50136 mots. Évidemment, l’histoire n’est pas terminée. Il me reste un bon morceaux à écrire encore. Je n’en suis qu’à 60%-75% peut-être.

    Je suis assez content parce que malgré un bon nombre d’activités personnelles et un emploi du temps professionnel extrêmement chargé j’ai réussi à écrire presque tous les jours, même si le jour où j’ai écrit le moins, j’ai dû me battre pour aligner 125 mots. Il y a eu des jours à plus de 2500 mots. J’ai passé quelques jours avec une moyenne à 2000 mots/jour. Heureusement parce que la fin du mois, s’est mal goupillée pour l’écriture.

    Bref, je suis avec la fameuse gueule de bois de fin de NaNo, heureux d’avoir fait le compte, mais conscient qu’il y a encore beaucoup de travail pour finir le premier jet, pour l’éditer, éditer le précédent aussi et lisser le tout pour avoir une trilogie cohérente et qui se tient.

    Je vais peut-être reprendre l’écriture de nouvelles aussi, mais pas forcément quotidiennement, histoire d’avoir plus de temps pour le reste.

  • 050 – De la fin plus ou moins annoncée du marathon de la nouvelle

    (ça change des titres courts 🙂 )

    À l’origine, j’avais écrit un article expliquant que je prévoyais la fin du marathon à très court terme comme les trois prochains mois risques d’être chargés pour moi, entre le boulot, la correction & peaufinage du NaNo 2012, la préparation et le NaNoWriMo de cette année (qui sera la suite du 2012, lui-même suite du 2011, et qui devrait être la fin de la trilogie).

    J’expliquais aussi que je voulais faire un recueil des meilleurs nouvelles écrites pour le marathon, prendre le temps de leur apporter le soin éditorial qu’elles méritent avant de publier tout ça au format numérique.

    Et puis finalement, je me suis dit que ça m’embêtais de m’arrêter en si bon chemin. J’aime bien l’exercice et, à priori, il vous plait à vous, chers lecteurs (terme non galvaudé).

    Donc voilà ce que je décide : malgré un mois de septembre très très chargé, je vais essayer de garder le rythme d’une nouvelle par jour mais je ne me forcerai pas à écrire si ça empiète trop sur mon sommeil (c’est là le seul moment qu’il me restera pour écrire). Je ne veux pas non plus écrire sous la contrainte ni tomber dans la (trop?) mauvaise qualité, juste pour dire que j’ai fait la quote-part du jour.

    Vos encouragements sont ma motivation. (J’arrête là, je vais tomber dans le mélodrame sinon)

  • 002 – NaNoWriMo Fini ou presque

    Le mois de novembre est effectivement bien terminé. Depuis 5 jours diront certains rabat-joies ou comptables (ou les deux). Et si j’ai délaissé le blog, fraîchement ouvert, c’est parce que j’ai participé au NaNoWriMo, ce concours où la seule chose à gagner c’est la fierté d’avoir réussi à écrire au moins 50.000 mots en 30 jours. Et j’ai gagné. avec presque 57.000 mots.

    Cet exercice est assez difficile et éprouvant. Plus qu’on ne peut l’imaginer au premier abord. Il aspire toute l’imagination, toutes les pensées, toute l’énergie disponible. Il faut avoir une femme aimante ET patiente qui sait que c’est important pour vous et que vous faites ça sérieusement.

    Les trucs pour y arriver

    Ils sont au nombre de 3 (en plus de la femme très aimante et patiente)

    Faire un plan

    L’année dernière, j’avais un plan carré du début à la fin. L’histoire finale avait eu certes quelques changements dus à l’inspiration du moment mais est resté dans le cadre du plan pour être très proche à la fin du plan d’origine.

    Cette année, je n’ai pas eu pris le temps de faire un plan complet et je suis parti avec peut-être un tiers de l’histoire planifiée et une vague idée de la fin et de certains moments forts. Finalement, à chaque fin de scènes un peu mouvementées, je me retrouvais bloqué, sans savoir où vraiment aller pour que l’histoire garde un bon rythme. Un bon plan bien planifié et ça aurait été moins compliqué.

    L’assiduité

    Comme dans un marathon, où s’arrêter rendra la reprise insupportable de douleur, pour le NaNo, il ne faut pas louper un jour d’écriture. Même si ce n’est que pour écrire 150 mots (parce qu’en-dessous ça frise la liste de courses, faut déconner non plus). L’important c’est d’écrire tous les jours sinon après, soit on est en avance et on se repose sur ses lauriers et on tombe dans le piège du lièvre et de la tortue (surtout du lièvre, là), soit on est en retard et on commence à se dire que ça sert plus à rien à ce point de retard. Il faut savoir que j’ai vu certaines et certains participants écrire près de 12.000 mots en 4 ou 5 jours (contre 1.667 mots théoriques) pour boucler l’évènement. C’est aussi parce qu’ils avaient derrière eux des gens pour les motiver.

    La communauté

    Même si le National Novel Writing Month est à l’origine un évènement créé par des Américains pour rester dans le pays, l’idée s’est très rapidement répandue partout dans le monde. Il y a donc une partie du forum consacrée à la France, où s’incruste quelques francophones de pays bilingues mais minoritaires sur leurs forums respectifs (Les Belges wallons et Les Canadiens québécois pour ne pas les citer). Le forum sert à se présenter, raconter un peu tout et n’importe quoi et surtout organiser les rencontres dans le monde réel avec les différents rendez-vous qui existent (la Kick-off pour faire le départ en groupe, les write-in pour se rencontrer et écrire ensemble et la TGIO (thanks God, It’s Over = Dieu merci, c’est fini) pour fêter l’arrivée de décembre et la fin de la souffrance. Il y a, et c’est ce que je préfère, l’IRC, le tchat à plusieurs, où 2 fois par heure par périodes de 15 minutes en général, les volontaires se livrent à ce que l’on appelle des WW, des Word Wars, des guerres de mots. Le but est simple. En 15 minutes, il faut écrire un maximum de mot. À la fin du temps, chacun annonce son score et tout le monde se félicite. Là encore, pas de preuves demandées pour être sûr que le nombre annoncé est vrai. C’est juste de la confiance et puis comme on écrit pour soi, mentir sur ses résultats n’apporte rien. L’ambiance sur les canaux de l’IRC est toujours bon enfant et sympathique. Il y a presque toujours quelqu’un dessus.

    Conclusion

    Bref, le concours du NaNoWriMo est quelque chose de difficile à concilier avec la vie professionnelle et familiale mais quand on finit ce travail titanesque (n’ayons pas peur des mots) on se sent fier de soi (et trèèèèèèès fatigué). Pour ma part, il me reste encore un peu de travail pour terminer l’histoire de ce petit roman avant d’entreprendre des choses autrement plus difficiles : la relecture et la correction (grammaticale et des nombreuses erreurs de détails qui se sont immiscées dans l’histoire pendant le premier jet).

    P.S. : Un dernier truc pour aider à finir, prendre des vacances loin de tout, mais avec une connexion internet.

  • 001 – NaNoWriMo

    Si début novembre évoque pour la plupart les jours qui raccourcissent et les marchés de noël qui s’installent, pour moi, novembre évoque surtout le mélange de la souffrance et du plaisir dans la création.

    Novembre est LE mois de l’écriture avec le National Novel Writing Month, plus connu sous le nom de NaNoWriMo.

    nanowrimo2012

    NaNoWriMo : Gné ?

    Pour les non anglophones, cela signifie Mois National de l’Écriture de Roman. À l’origine cantonné aux seuls États-Unis, la fête, parce que ce n’est en rien une compétition (il n’y a rien à gagner à part de la fierté et de l’expérience), s’est depuis développée par delà le monde connu. Et peut-être inconnu, on sait pas.

    50.000 est, dans les pays anglo-saxons, le nombre à partir duquel, une œuvre écrite prend le nom de roman. Moins, c’est trop court. C’est le nombre de mots qu’il faut atteindre entre le 1er novembre minuit et le 30 novembre 24h00.

    Pour celui qui n’a jamais écrit autrement que pour les cours ou le bureau, le word count, n’aura sûrement jamais un objectif en soi. À vrai dire, ça n’en est pas un même si plus on fait quelque chose, plus il y a de chance de s’améliorer et de le faire bien. En général, le point de repère est le nombre page. Le problème est qu’avec les logiciels, il est possible de changer la taille de la police, l’interlignage, les marges, etc. Impossible donc de comparer le nombre de pages de quelqu’un écrivant en police 9, avec un interlignage simple et ne revenant quasi jamais à la ligne avec quelqu’un écrivant en 14, interlignage double et sautant des lignes à ne plus savoir qu’en faire pour aérer son texte. La seule façon de juger sur la quantité réellement produite est donc bien le comptage du nombre de mots.

    Et pour le NaNoWriMo, l’objectif n’est PAS qualitatif mais bel et bien quantitatif. Et tenir cette mission de noircir les pages virtuelles de son logiciel préféré pendant 30 jours, soit en moyenne 1667 mots, ne permet en général pas de faire du qualitatif.

    <ironie>Facile !</ironie>

    En raison des ennuies du quotidien, femme, enfants, travail, parents, amis, internet, facebook, etc. (choisissez votre ordre de priorité), il est très difficile d’aligner sa moyenne par jour. Alors quand on se jette dans cette aventure, il vaut mieux savoir où on va.

    Je n’ai participé qu’à un seul NaNoWriMo, celui de 2011, que j’ai réussi avec brio malgré les deux petits monstres hurleurs qui venait d’entrer dans ma vie un mois plus tôt.

    La première raison de ce succès a été, je pense, un plan très précis de ce que je voulais écrire. Ce plan a bien évidemment changé en cours d’écriture mais suffisamment peu pour que les grandes lignes soient respectées.

    J’ai aussi dépassé de loin et de nombreuses fois mes horaires habituels de coucher et de réveil. Tout mon temps libre a été pris par cette activité qui m’a, il faut l’avouer, complètement coupé du monde.

    On écrit bien seul mais on écrit mieux à plusieurs

    Coupé du monde, oui et non. S’il est vrai que j’ai donné peu de signe de vie à mes amis de la vrai vie, j’ai quand même eu des contacts sociabilisants avec d’autres personnes atteintes de la même secte, d’autres Nanoteurs (c’est comme ça que ça s’appelle, ce n’est pas sale). Oui, ça ressemble à une secte. Les gens se réunissent sur le net voire en vrai pour parler, écrire, faire des word wars histoire de savoir qui débite le plus de mots en 15 ou 30 minutes. Mais contrairement à une secte, personne ne vous demande d’argent, et l’ambiance y est sympa. En tout cas, sur l’IRC. L’année dernière, j’étais dans un coin trop paumé pour pouvoir rencontrer les gens en vrai.

    Cette communauté francophone (parce qu’évidemment, il n’y a pas que des Français qui participent en parlant français) est très chaleureuse, accueillante et rassurante. Surtout à l’heure du syndrome de la feuille blanche (que j’ai eu la chance de ne pas connaître cette fois-ci, espérons que ça dure). Il y a toujours du monde sur le chan pour papoter, épauler, conseiller.

    Le NaNoWriMo est un véritable marathon scribistique qui, comme un véritable marathon, fait souffrir ceux qui y participent mais les remplit de joie et d’une fierté immense quand on passe la barre d’arrivée. Et après le mois de décembre (le temps qu’il faut pour s’en remettre), on ne demande qu’à recommencer. Ça parait idiot quand on y pense mais c’est on ne peut plus vrai. Donc, cette année en novembre, ne comptez pas trop sur moi.

    PS : pour ceux que ça intéresse, il est toujours temps de s’inscrire à cette adresse :

    www.nanowrimo.org