Le mois de novembre est effectivement bien terminé. Depuis 5 jours diront certains rabat-joies ou comptables (ou les deux). Et si j’ai délaissé le blog, fraîchement ouvert, c’est parce que j’ai participé au NaNoWriMo, ce concours où la seule chose à gagner c’est la fierté d’avoir réussi à écrire au moins 50.000 mots en 30 jours. Et j’ai gagné. avec presque 57.000 mots.
Cet exercice est assez difficile et éprouvant. Plus qu’on ne peut l’imaginer au premier abord. Il aspire toute l’imagination, toutes les pensées, toute l’énergie disponible. Il faut avoir une femme aimante ET patiente qui sait que c’est important pour vous et que vous faites ça sérieusement.
Les trucs pour y arriver
Ils sont au nombre de 3 (en plus de la femme très aimante et patiente)
Faire un plan
L’année dernière, j’avais un plan carré du début à la fin. L’histoire finale avait eu certes quelques changements dus à l’inspiration du moment mais est resté dans le cadre du plan pour être très proche à la fin du plan d’origine.
Cette année, je n’ai pas eu pris le temps de faire un plan complet et je suis parti avec peut-être un tiers de l’histoire planifiée et une vague idée de la fin et de certains moments forts. Finalement, à chaque fin de scènes un peu mouvementées, je me retrouvais bloqué, sans savoir où vraiment aller pour que l’histoire garde un bon rythme. Un bon plan bien planifié et ça aurait été moins compliqué.
L’assiduité
Comme dans un marathon, où s’arrêter rendra la reprise insupportable de douleur, pour le NaNo, il ne faut pas louper un jour d’écriture. Même si ce n’est que pour écrire 150 mots (parce qu’en-dessous ça frise la liste de courses, faut déconner non plus). L’important c’est d’écrire tous les jours sinon après, soit on est en avance et on se repose sur ses lauriers et on tombe dans le piège du lièvre et de la tortue (surtout du lièvre, là), soit on est en retard et on commence à se dire que ça sert plus à rien à ce point de retard. Il faut savoir que j’ai vu certaines et certains participants écrire près de 12.000 mots en 4 ou 5 jours (contre 1.667 mots théoriques) pour boucler l’évènement. C’est aussi parce qu’ils avaient derrière eux des gens pour les motiver.
La communauté
Même si le National Novel Writing Month est à l’origine un évènement créé par des Américains pour rester dans le pays, l’idée s’est très rapidement répandue partout dans le monde. Il y a donc une partie du forum consacrée à la France, où s’incruste quelques francophones de pays bilingues mais minoritaires sur leurs forums respectifs (Les Belges wallons et Les Canadiens québécois pour ne pas les citer). Le forum sert à se présenter, raconter un peu tout et n’importe quoi et surtout organiser les rencontres dans le monde réel avec les différents rendez-vous qui existent (la Kick-off pour faire le départ en groupe, les write-in pour se rencontrer et écrire ensemble et la TGIO (thanks God, It’s Over = Dieu merci, c’est fini) pour fêter l’arrivée de décembre et la fin de la souffrance. Il y a, et c’est ce que je préfère, l’IRC, le tchat à plusieurs, où 2 fois par heure par périodes de 15 minutes en général, les volontaires se livrent à ce que l’on appelle des WW, des Word Wars, des guerres de mots. Le but est simple. En 15 minutes, il faut écrire un maximum de mot. À la fin du temps, chacun annonce son score et tout le monde se félicite. Là encore, pas de preuves demandées pour être sûr que le nombre annoncé est vrai. C’est juste de la confiance et puis comme on écrit pour soi, mentir sur ses résultats n’apporte rien. L’ambiance sur les canaux de l’IRC est toujours bon enfant et sympathique. Il y a presque toujours quelqu’un dessus.
Conclusion
Bref, le concours du NaNoWriMo est quelque chose de difficile à concilier avec la vie professionnelle et familiale mais quand on finit ce travail titanesque (n’ayons pas peur des mots) on se sent fier de soi (et trèèèèèèès fatigué). Pour ma part, il me reste encore un peu de travail pour terminer l’histoire de ce petit roman avant d’entreprendre des choses autrement plus difficiles : la relecture et la correction (grammaticale et des nombreuses erreurs de détails qui se sont immiscées dans l’histoire pendant le premier jet).
P.S. : Un dernier truc pour aider à finir, prendre des vacances loin de tout, mais avec une connexion internet.