Category: Nouvelles

  • 358 — De la difficulté d’écrire un tome III

    358 — De la difficulté d’écrire un tome III

    Le premier jet de L’Horloge de la XIIIᵉ Heure a été écrit pour mon premier NaNoWriMo, en 2011. Le roman est sorti en 2014. La première version de La Neste Funeste a été écrite en 2012, et est sortie en 2019.

    J’ai entamé le troisième tome pour le NaNo 2013.

    Image présentant les couvertures des roman L’Horloge de la XIIIe Heure, de la Neste Funeste et une troisième dont le fond est flouté et d’un ton vert, avec un point d’interrogation dessus

    10 ans plus tard et, au moins, 8 versions différentes, ce tome III des aventures de l’Horloge de la XIIIᵉ Heure est toujours en cours. Non, je n’ai pas abandonné ; oui, je suis bien décidé à en venir à bout. Mais, si la finalisation du tome II avait apporté quelques difficultés, ce n’était rien en comparaison de ce qui m’attendait pour ce tome III, car l’exercice complexe apporte son lot d’écueils et de complications.

    Qu’il s’agisse de gérer les enjeux d’une histoire en plus de ceux d’une trilogie complète, de parvenir à introduire du nouveau sans casser le monde déjà établi, ou trouver l’équilibre parfait entre satisfaire le public tout en lui servant quelque chose d’inattendu, le parcours d’écriture d’un tome III est semé d’embuches.

    Les enjeux d’un tome III

    La problématique principale d’un troisième tome est double : il faut écrire une histoire à part entière et, dans le même temps, écrire un troisième acte d’une histoire plus grande (méta-histoire).

    Rappel sur la structure en 3 actes : https://fr.wikipedia.org/wiki/Structure_en_trois_actes.

    Il faut donc réussir à rappeler tous les événements passés dans les deux tomes précédents, sans que cela ne fasse trop redite ni ne soit ennuyeux, réussir à mettre en place de nouvelles intrigues, éviter le syndrome du copier-coller du 1ᵉʳ volet : une structure narrative qui se calquerait complétement sur le premier épisode, comme pour essayer de mieux le refermer.

    Évidemment, il est important de faire apparaître des éléments communs permettant aux lecteurs de se raccrocher à quelque chose de connu (mini effet madeleine de Proust/« tiens, je comprends cette référence »). Attention toutefois à ne pas tomber non plus dans le fan service aux dépens de l’histoire. (I’m looking at you, Star Wars VII)

    Une photo de Captain American disant « I understood that reference » (j’ai compris cette référence)

    Ce dernier volet de trilogie étant la fin d’une méta-histoire, il faut aussi bien veiller à refermer tous les arcs narratifs laissés ouverts dans les précédents opus, ne laisser rien en suspens (sauf à préparer une suite, bien sûr).

    Introduire du nouveau, conserver la cohérence

    Une autre difficulté avec l’ajout de suites en général, c’est aussi de réussir à introduire de nouvelles informations sans se contredire. Un des exemples les plus flagrant reste à mon sens dans Star Wars [attention, spoiler ahead : si vous n’avez jamais vu la trilogie originale et que vous vivez dans une grotte depuis 45 ans, sautez ce paragraphe] : Dans Un nouvel espoir, Obi-wan annonce à Luke que son père a été tué par Vador, et on apprend dans l’Empire contre-attaque que Vador est Anakin. Obi-wan est obligé de faire une pirouette pour dire que ce qu’il avait dit était une image… bref comment réussir à faire en sorte de remettre sur les rails une information qui contredisait la précédente.

    Au contraire, je trouve que la saga John Wick (au moins jusqu’au 3ᵉ volet ; je n’ai pas vu le 4), réussit bien cette mission d’élargir le lore en gardant une certaine cohérence.

    Un même montrant Darth Vador disant « Finis ce tome III », en haut,
Luke Skywalker en bas répondant « Noooooooooon !!! »

    Ce que le public veut vs Ce dont le public a besoin

    Ces derniers temps, on voit souvent (trop ?) sur Internet, les « fans » se plaindre des scénarios de tel film ou de telle série. J’ai déjà donné un exemple qui parlait de Star Wars plus haut, donc je vais plutôt prendre Game of Throne, cette fois-ci. La fin de Game of Throne donc, a été fortement critiquée (pour être gentil).

    L’attente avait créé une tension chez les fans et les autres. Tout le monde l’attendait. Et avec elle, chacun attendait la résolution de la manière dont il ou elle rêvait.

    Sans spoiler, cette fois, on peut dire que la fin a été des plus inattendues. Le sentiment de décalage entre ce que les gens espéraient et ce qu’ils ont eu en a frustré plus d’un·e.

    Personnellement, j’ai moi aussi été déçu dérangé parce que ça ne se finissait pas comme je le voulais, pourtant je n’ai pas eu l’impression d’être floué par les scénaristes. La fin est, à mon sens, cohérente et intelligente. Elle n’est pas celle que je voulais, mais celle qu’il fallait.

    La reine Elisabeth II sur le trône de fer de la série Game of Throne

    Plusieurs versions : le multivers des drafts

    Le problème d’écrire plusieurs versions d’une même histoire, c’est qu’à chaque fois, de nouveaux personnages font irruptions et creusent leur trou entre les lignes sans que l’auteur ne leur ait rien demandé (oui, je parle de moi à la troisième personne 🤷‍♂️). Chaque nouvelle version apporte son lot de nouveaux événements intéressants à raconter, mais au fur et à mesure, le puzzle s’agrandit et les pièces sont de plus en plus tordues, s’imbriquant de moins en moins entre elles.

    Tellement de choses s’accumulent que, parfois, j’ai l’impression d’écrire pour une saison complète d’une série plutôt que pour un roman.

    Certaines scènes que j’ai réécrites de tête à plusieurs mois, voire années, d’intervalles donnent l’impression d’être racontées par différents témoins qui se regardaient l’action de points de vue différents et ne se souviennent pas des mêmes détails.
    Ou l’impression d’avoir des versions de la même histoire issues d’univers parallèles.

    Tout cela apportera beaucoup de travail pour le travail de réécriture quand j’aurai fini le premier draft.

    Une image tirée de la série Loki, montrant un écran affichant différentes timelines.
Le texte par-dessus dit : « Chaque nouveau draft crée une nouvelle branche »

    Conclusion

    Écrire un tome III est donc compliqué pour plusieurs raisons, que ce soit la difficulté de raconter une vraie histoire en en finissant une plus grande, ou la diffculté d’introduire du nouveau sans se trahir ni trahir le public (même si vous n’êtes que 4 😆).

    Écrire plusieurs versions d’un tome III et donc se retrouver avec plusieurs timelines parallèles augmente aussi le niveau du challenge. (Parce qu’il y en avait vraiment besoin 🤦‍♂️)

    Le problème, je le sais et ça m’embête beaucoup, c’est qu’à un moment, il faudra faire des choix de ce que je vais garder ou non. Il faudra découper des morceaux, les réarranger. Ce sera une véritable boucherie. Et comme à la boucherie, il faudra éviter le syndrome du « il y en a un peu plus, je vous le mets quand même ? », quitte à se retrouver avec du matériel narratif qui restera de côté.

    Pour un tome IV ? (on va déjà essayer de finir celui-ci, non ?)

  • 338 — #Inktober2023 13 — Rise

    Rise => The dark knigth rises => Bane

    Et comme j’aime pas trop le Bane de Nolan, j’ai dessiné celui de la série animée v2

  • 326 — #Inktober2023 01 — Dream

    Eh bé ! C’est même plus de la poussière qui recouvre les meubles ici, ce sont des strates géologiques !!!

    Remettons un peu d’ordre pour reprendre les bonnes habitudes (lol), c’est-à-dire ne poster qu’une fois l’an pour #Inktober.

    C’est parti avec le premier. Le thème est « Dream ». Après beaucoup de mal à trouver une idée qui serait autre chose qu’un énième dessin de quelqu’un qui dort, j’ai repensé au célèbre discours « I have a dream »

  • 314 — #Inktober2019 21 – Treasure

    Trésor !

    Forcément, j’ai pensé à pirate. J’aurais pu faire le portrait de Jack Sparrow, mais ça fait quelques jours que j’ai envie de portraiturer une femme, et comme femme pirate (avec un portrait de référence disponible) j’ai pensé à Morgan Adams, la capitaine d’un navire pirate dans le film « L’île aux pirates » (Cutthraot Island), jouée par Geena Davis !

  • 291 — Pin-up Café

    Je suis un incorrigible procrastinateur. Je ne fais pas le NaNo cette année pour pourvoir finir les corrections de la Neste Funeste, mais au lieu de ça, à cause de l’Inktober (dont vous pouvez retrouver tous les dessins de toutes les années ici) et à l’encouragement de certaines et certains d’entre vous, j’ai eu envie de me remettre un peu plus sérieusement au dessin.

    Donc voilà ce que je fais de mes soirées depuis le début de la semaine. J’espère au moins que ça vous plaira 🙂

    Et comme je sais que vous êtes des curieux (ou pas), je vous mets les étapes en GIF.

  • 263 — [NMN2017] nouvelle n°20 – Le Bar de la Fin du Monde

    Cette semaine sera la dernière pour le marathon de la nouvelle format 2017(/2018).
    C’est un triste constat parce que j’aurais bien voulu continuer (au moins jusqu’à la semaine 26 et avoir tenu 6 mois), mais je me rends compte que je n’arrive pas à avancer les autres projets comme je le voudrais.

    Cette année, je l’ai déjà dit dans un précédent billet, je veux absolument finir La Neste Funeste, suite de l’Horloge de la XIIIe Heure, mais pour y arriver, je dois arrêter ce marathon.

    J’en ferai un petit bilan dans les prochains jours, je pense.

    En attendant, voici une nouvelle qui tombe presque à propos, avec une phrase de départ donnée par Alice_S.


    Les lutins n’étaient pas en retard, mais personne n’en avait rien à faire.

    Ils étaient dégoulinants. Dehors, il pleuvait des cordes. Les gémissements lointains du métro aériens couvrirent un instant la musique dans l’établissement.

    Le bar était rempli comme rarement. C’était un endroit toujours rempli, à n’importe quelle heure du jour et de la nuit. Il brassait une population hétéroclite. Le patron avait dès le départ voulu en faire un lien de quiétude pour tous ceux qui cherchait un coin tranquille. (more…)

  • 262 — [NMN2017] nouvelle n°19 – Le théâtre des Cygnes

    Une nouvelle fois, c’est [K`] qui m’est venue en aide pour la phrase de la semaine, toujours pas inspiré par celles qu’il reste. Merci à leurs propriétaires de ne pas s’offusquer. 🙂


    L’enfant se tenait immobile, seul face à la scène vide.

    Les bougies avaient été éteintes. Les acteurs et les spectateurs avaient quitté les lieux depuis longtemps. Même le balayeur avait fini par partir.

    Il arrivait trop tard.

    Le Théâtre du Cygne. Ce n’était pas un grand théâtre. Il n’était même pas de bonne facture, des rais de lumière lunaire traversaient en tous sens. Il devait pleuvoir à l’intérieur les mauvais jours. L’enfant l’avait imaginé autrement. (more…)

  • 261 — [NMN2017] nouvelle n°18 – Survie

    Je suis encore là ! J’espère que vous êtes content(e)s 🙂
    On en est à un tiers d’année déjà ! Espérons que je tienne encore plus longtemps !

    Cette semaine, je suis parti sur une phrase donnée à l’arrache par [K`], parce qu’aucune de celle en stock ne m’inspirait pour le coup :/


    C’est l’heure de dîner.

    Et comme tous les soirs, je ne sais pas de quoi sera composé mon repas. Il fait nuit depuis très longtemps, déjà. Le froid commence à m’engourdir les doigts, les pieds, les sens. La très faible lumière de la lune ne me permet pas de voir grand-chose. J’aurais dû faire une réserve plus conséquente de racines, mais j’ai été trop optimiste quant à ma capacité à gérer ce stock. Et à gérer ma faim. Avec ce temps, j’ai l’impression de manger beaucoup plus. Comme si le froid me rendait plus vorace.

    (more…)