Category: Nouvelles

  • 064 – Configuration de l’autocorrection

    Suite à la demande de Magalie sur mon article 059 – De la fluidité de frappe pour garder sa concentration, voici comment configurer l’auto-correcteur sur MS Word, suivant la version.

    Je n’ai pas pu faire le tuto pour Open Office parce que l’installation n’a jamais voulu se lancer (j’ai quelques problèmes avec mon Seven qui pourtant est tout à fait légal…) mais si vous regardez comment ça marche sous Word, ça doit pas être trop différent.

    Word 2003

    Menu 'Outils' > 'Options de Correction Automatique'

    Menu ‘Options‘ > ‘Options de Correction automatique

    word2003_002Dans l’onglet ‘Correction automatique‘, sous partie ‘Correction en cours de frappe‘ (qui doit être coché)…

    word2003_003

    Dans la case ‘Remplacer‘, entrez le mot que vous tapez mal ou le raccourcis clavier. Dans ‘Par‘, le résultat. Exemple ici : je remplace ‘mm’ par ‘même’

    Cliquez sur ‘Ajouter‘.

    word2003_004Le couple ‘Remplacer/Par’ vient de s’ajouter dans la liste.

    word2003_005

    Recommencez l’opération autant de fois que vous avez de raccourcis à créer.

    Cliquez sur ‘Ok‘ (parce qu’à priori, ‘Fermer’ ne prend pas en compte ce qu’on vient de faire’)

    Word 2007/2010

    word2010_001Cliquez sur ‘Fichier‘ > ‘Options‘ ou le gros bouton moche > ‘Options‘ pour 2007

    word2010_002Allez dans la partie ‘Vérification‘ à gauche, puis cliquez le bouton ‘Options de correction automatique‘ à droite.

    word2010_003

    Dans la case ‘Remplacer’, entrez le mot que vous tapez mal ou le raccourcis clavier. Dans ‘Par’, le résultat. Exemple ici : je remplace ‘mm’ par ‘même’

    Cliquez sur ‘Ajouter‘.

    Dans l’onglet ‘Correction automatique‘, sous partie ‘Correction en cours de frappe‘ (qui doit être coché)…

    Le couple ‘Remplacer/Par’ vient de s’ajouter dans la liste.

    Recommencez l’opération autant de fois que vous avez de raccourcis à créer.

    Cliquez sur ‘Ok‘.

    Amusez-vous bien ! 🙂

  • 063 – Du pire comme du meilleur

    Phrase donnée par Aloyse Blackline

    Du pire, comme du meilleur, voila dont ce que l’on était tous capable de faire.

    J’avais vu mon ami mille fois tirer sur les soldats ennemis. Cent fois les transpercer avec sa baïonnette. Quelques fois devoir en tuer à mains nues. Avec son passé de bûcheron, sa force surhumaine et ses mains en comme des pattes d’ours, il était clair qu’au corps-à-corps, il ne craignait pas grand choses. Même à distance, à vrai dire, on aurait dit que sa peau d’homme de la forêt faisait ricocher les balles.

    Je ne savais pas par quel miracle moi j’étais encore en vie, peut-être parce qu’il me l’avait sauvé un bon nombre de fois. Je ne sais pas. L’inverse devait aussi être vrai.

    Toujours est-il qu’il m’avait toujours semblé être de ces grands gaillards, capable de fracasser le crâne d’un taureau d’un simple coup de poing, et pourtant gentil et coopératif, docile presque, et d’un calme olympien, mais qui pouvait se transformer en monstre sanguinaire une fois toute sa patience, et Dieu sait qu’il en avait, épuisée.

    Dans la boue des tranchées, nous étions là depuis si longtemps que nous ne nous souvenions même pas avoir vécu autre chose, juste des images à peine moins fugaces dans nos mémoires que les rêves que nous faisions les rares fois où nous arrivions à dormir.

    Avec les problèmes de ravitaillement, plus aucun de nous ne pouvait se raser, même nos couteaux ne coupaient plus, ce qui posait de grave problème pour l’utilisation des masques à gaz. Les poils sur nos visages empêchaient les dispositifs d’être complétement étanches et beaucoup d’entre nous étaient morts à cause de ça.

    Si au moins nos généraux avaient réussi à nous fournir des rasoirs, ça aurait épargné beaucoup de vies. Quel gâchis !

    Mon ami, avec sa barbe, ressemblait à un cosaque, ou au moins à l’idée que je m’en faisais. Et le masque sur le visage, il ressemblait à un démon du premier cercle venu sur Terre pour tous nous emmener avec lui. Il ne manquait plus que les cornes. Plusieurs fois, le simple fait de le voir bondir hors des tranchées et monter à l’assaut en hurlant de toutes ses forces, avait suffi à faire reculer les lignes ennemies. Alors que moi, à moitié attaqué à par les gaz neurotoxiques, j’avais, la plupart du temps, l’impression étrange de ne plus commander mon corps, juste de le voir de loin, en simple spectateur, avancer vers l’ennemi, à l’abri de mon ami.

    La dernière fois que c’est arrivé, il faisait gris, sombre, froid. J’avais l’impression que le ciel n’avait jamais été autre chose que cette couche épaisse de nuage prête à déverser de la pluie ou de la neige. Le sol était un amas étrange entre la boue et la terre gelée sculptée de la trace de nos pas nombreux.

    Cette fois-là, le capitaine, qui semblait encore plus usé que nous mais tentait de faire bonne figure, nous avait donné l’ordre de monter à l’assaut pour prendre la tranchée en face de nous, encore. À trente mètres de là, tout au plus. Cela faisait des semaines que nous jouions au chat et à la souris, si je puis dire, à la prendre et la perdre, jusqu’à plusieurs fois par jour. Au prix de combien de vies ?

    Comme chaque fois, l’ordre était clair. Il fallait la reprendre et la garder.

    Du renfort nous était arrivé à l’aube, des vieillards pour la plupart, la majeure partie des jeunes gens étant sur le front, ou déjà morts. Si nous n’étions pas arrivés à garder cette tranchée avec les forces vives de la Nation, comment le pourrions-nous avec les forces vives de la précédente république ?

    L’assaut avait été donné à sept heures du matin, il faisait encore nuit. En plus du nouvel arrivage de ces futurs morts, nous avions l’appui d’une nouvelle unité d’artillerie. J’espérais qu’elle viserait mieux que la précédente qui avait décimé la moitié de la compagnie lors d’un assaut.

    Quand nous sommes sortis, les balles ont commencé à fuser. Les autres n’étaient pas fous et se doutaient bien que ce jour-là encore, nous tenterions de gagner du terrain. Ils nous attendaient bien sagement.

    Je ne sais plus vraiment comment ni combien d’entre nous sommes arrivés jusqu’à la tranchée, à travers les fumerolles de gaz toxiques et les explosions de notre artillerie, qui, il fallait l’avouer, se débrouillait assez bien, cette fois.

    Une fois dans les lignes adverses, ça a encore une fois été le carnage. Mon ami et moi étions côte à côte, à essayer de survivre, transperçant tout ce qui se présentait à nous. Nous ne regardions même plus les uniformes. Des fois, je me demande si je n’ai pas tué des camarades ce jour-là.

    Au bout d’un temps incommensurable, il ne restait plus que mon ami et moi. Et un soldat ennemi. Un gamin. Je ne sais même pas s’il avait dix-sept ans.

    Il était par terre. Le tenant en joue, mon camarade le regardait de toute sa hauteur, à travers les carreaux de son masque. Il l’arracha rapidement, ne voulant pas de filtre pour voir se gamin mourir. Ils se regardèrent un moment.

    Un long moment.

    Et moi aussi, je regardais. C’était comme si le temps s’était arrêté. Et les explosions. Le vacarme. Tout.

    Le gamin était paralysé. Qui ne l’aurait pas été, allongé sur le sol, un fusil le pointant à moins d’un mètre ?

    Ça se voyait dans son regard qu’il ne savait même pas pourquoi il était là. Est-ce que nous le savions plus que lui ?

    Et au bout d’un temps interminable, mon ami a baissé son arme, souri et tendu la main au gamin pour l’aider à le relever.

    Le garçon, d’abord, n’a pas bougé. Il ne savait pas comment réagir. Puis finalement, il a attrapé la patte d’ours avant d’être littéralement arraché du sol pour atterrir sur ses pieds.

    Je ne sais pas ce qu’il s’est passé. Il a fait un mouvement rapide. Maintenant que j’y pense, c’était peut-être juste par manque d’équilibre. J’ai eu peur pour mon ami, et avant même que ma conscience ne s’en rende compte, mes muscles avaient déjà agi. Ou peut-être que mon masque n’avait pas réussi à me protéger des gaz cette fois-ci. C’est ce que je me dis de temps en temps pour pouvoir me regarder dans le miroir.

    Ce ne furent pas les yeux du gamin qui me choquèrent mais ceux de mon camarade. Il me regarda comme le pire des monstres et avec l’envie visible de me tuer. Je ne sais pas ce qui le retint alors. Et des fois, je regrette qu’il ne m’ait pas envoyé là où je venais d’expédier le gamin avec ce coup de baïonnette.

    Du pire, comme du meilleur, voila dont ce que l’on était tous capable de faire. Mais ce jour-là, alors qu’il venait de faire ce qu’on pouvait faire de mieux dans ces cimetières de la guerre, moi, j’ai fait ce qu’il y avait de pire.

  • 062 – L’engin

    Phrase donnée par Masque de Mort

    « Non, non, ne t’inquiète pas, elle ne risque plus d’exploser maintenant » dit-il avant de donner un grand coup de pelle dans l’engin.

    La jeune femme se jeta sur le sol par réflexe mais effectivement rien ne se passa. Elle se releva, le cœur battant à cent à l’heure avec cette blague que venait de lui faire son ami. Lui, la regardait se retenant de rire. Il lui tendit la main pour l’aider à se remettre d’aplomb, elle la dédaigna pour lui montrer qu’elle n’aimait pas son humour.

    — Allez, fais pas la tête. Il sauta au pied de l’énorme roquette rouillée, ou bien était-ce un missile, il n’avait jamais compris la différence.

    — Tu ne sais pas depuis combien c’est là. Et je suis pas sûre que tu sois vraiment capable d’affirmer si c’est encore dangereux ou pas.

    Le jeune homme haussa les épaules comme il ne savait pas trop quoi répondre à ces accusations. Elle n’avait peut-être pas si tort que ça, après tout.

    — Continuons, nous trouverons peut-être quelque chose d’intéressant un peu plus au nord.

    — Je commence vraiment à me demander pourquoi je t’ai suivi dans cette histoire de chasse au trésor en plein milieu de la forêt. Il manquerait plus que tu me fasses le coup de nous perdre ou celui de la panne et j’aurais tout gagné ! »

    La jeune femme commençait à fatiguer et à avoir faim alors que son ami commençait à peine à s’amuser.

    — Encore une petite heure et après, on rentre. Promis. »

    La jeune femme souffla de soulagement. Ils reprirent la marche à travers la forêt dense, glissant maladroitement sur la mousse humide au sol.

    Ils étaient à une centaine de mètre de l’ancien missile, ou roquette, quand celle-ci explosa, projetant les deux chasseurs de trésors au sol.

    Heureusement, la mousse amortit l’impact.

    La jeune femme regarda son compagnon, très très mécontente.

    « Elle ne risque plus d’exploser ? C’est ça ? On rentre, j’en ai marre de ces conneries ! »

    Le jeune homme ne put qu’afficher un regard incrédule et hausser les épaules, comme s’il n’y était pour rien. Il savait que ce n’était plus la peine de discuter.

  • 061 – Lancefer

    Phrase donnée par Dexash

    « Bonsoir monsieur, je m’excuse de vous déranger, je viens juste vous avertir que… vous faites un bordel monstre.

    Matt avait un peu de mal à réaliser que le vieil homme courbé au regard fatigué, presque apeuré, à qu’il s’adressait de la sorte était un héros intergalactique mais le moment était trop critique pour prendre des gants. Gaspard Lancefer, l’ancien pilote mythique de la guerre des Septentrions, avait regardé le capitaine en face de lui. Il lui semblait tellement jeune. Depuis quand engageait-on des adolescents dans l’armée interstellaire ? À moins que ce ne fût lui qui soit trop vieux.

    Devant la tête quelque peu surprise du vieil homme, Matt demanda :

    — Vous n’avez pas entendu le message d’alerte ? Gaspard eut l’air encore plus surpris de cette annonce, puis fronçant les sourcils et secouant la tête.

    — Non, je désactive mon ouïe quand je dors… Que se passe-t-il ? Quel type d’alerte est-ce ?

    — Type 827-B.

    — Des pirates ? Dans ce coin de la galaxie ? Le vieil homme souffla. C’est vraiment la crise pour eux aussi s’ils en sont réduits à attaquer les croisières pour vieux.

    — Monsieur, il y a un vaisseau qui nous suit depuis notre escale sur Hortengria. Il s’est rapproché dans la nuit et après une manœuvre de fuite pour nous camoufler dans un champ d’astéroïdes, nous faisons le moins de bruit possible pour qu’ils ne nous repèrent pas. C’est pourquoi je me suis permis de venir vous demander d’arrêter de… Je ne sais pas ce que vous faisiez mais c’était extrêmement bruyant.

    — Très bien mon jeune ami, répondit Lancefer, un sourire bienveillant sur le visage, je vais arrêter ce que je faisais jusqu’à la levée de l’alerte.

    — Merci Monsieur. »

    Le jeune capitaine gratifia le vieux héros d’un salut comme il en recevait quand il était encore dans le service actif puis, après un quart de tour tout aussi réglementaire, s’éloigna, heureux d’avoir pu discuter avec une légende.

    Gaspard suivit le gamin des yeux jusqu’à ce qu’il disparaisse au bout du couloir. Il ferma la porte et retourna vers la salle de bain. Il s’y trouvait cinq hommes armés de fusils et harnachés comme des commandos. Le vieil homme se redressa et son regard brilla avec la dureté qu’ont les chefs militaires rompus aux hostilités.

    « Vous faîtes trop de bruit ! Siffla-t-il entre ses dents. Je me suis pas fait chier à monter ce projet pour que vous foutiez tout en l’air avant l’attaque finale !

    — Alors, ça t’a fait quoi de t’être fait saluer par un bleu-bite ? Ça faisait longtemps, hein ?

    — Fais pas chier, Merx ! Et puis tu diras à ton pilote que s’il me refait un coup pareil, je le dézingue moi-même ! Il a failli faire tout capoter en suivant de trop près.

    — Oui mais finalement ce champ d’astéroïdes, ça devient un avantage. Personne ne comprendra ce qu’il s’est passé ! répondit le second de Lancefer.

    L’ancien héros regarda sa montre.

    — Il nous reste trois heures avant le réveil du bâtiment ! Je te laisse encore dix minutes pour débarquer le reste de l’équipe.

    — Y a pas intérêt à se louper, sinon on est tous bons pour la désintégration, sourit Merks.

    — Ça sera toujours moins pire que de devoir survivre avec cette pension de misère qu’ils me versent ! » termina Lancefer.

  • 057 – Simulation

    Phrase donnée par Amelodine

    « Ça ne sert à rien de paniquer, franchement.

    — Arrête Will, si on se fait tracer, je vais avoir les services secrets ou l’armée sur la baraque en moins de dix minutes ! Si on me reprend à pirater des systèmes d’État, je vais prendre perpét’.

    — Putain ! Qu’est-ce que t’es devenu froussard depuis ton procès.

    — Depuis les interrogatoires en fait ! rectifia Greg.

    — Y a pas moyen qu’ils nous choppent. Il leur faudrait des heures pour remonter tous les proxys à partir du moment où il nous aurait repéré. Et déjà ça, c’est pas gagné. Et puis je l’ai déjà fait de chez moi et je suis encore là, non ? Alors assieds-toi et respire. Tu vas voir, c’est juste l’éclate. »

    Greg se posa sur son lit et regarda son meilleur ami continuer à taper ses lignes de code. Il n’aimait pas trop entrer illégalement dans les réseaux nationaux depuis que, trois ans plus tôt, il avait été arrêté pour s’être introduit dans les bases de données de la Banque Centrale. À quatorze ans, les quarante-huit heures de garde-à-vue qu’il avait subies avait été assez traumatisante. Il ne voulait vraiment plus vivre ça. Même si ce que lui avait promis Will avait de quoi faire rêver : une simulation de course voitures ultra-réaliste.

    « Et voilà ! annonça fièrement celui-ci s’enfonçant dans le siège de bureau les mains derrière la nuque. Y a plus qu’à attendre que les machines moulinent pour la reconstruction temps-réel. Tu vas voir, c’est un truc de malade.

    Greg se rapprocha du bureau et regarda l’écran afficher petit à petit le décors : le périph de la ville en deux fois trois voies.

    — C’est dingue comme c’est réaliste, on s’y croirait. La gestion du trafic a l’air vraiment bonne. Le jeune homme était bluffé de tant de réalisme, on aurait dit un film. Will fit bouger la caméra qui survolait les véhicules. C’était extrêmement réaliste.

    — Tu veux quoi comme bagnole ? Une Ferrari ? Lamborghini ?

    — File-moi une Aston Martin, la Vanquish, en général je la gère bien sur Gran Turismo.

    — Tu veux choisir les options et la couleur ?

    — Prends-la full-options noire.

    Will tapota quelques nouvelles lignes de commandes et dans l’écran de la ville, apparut au milieu de la route. Immédiatement, les voitures s’écartèrent de façon chaotique en klaxonnant. Will se leva de la chaise pour laisser la place à son ami.

    — Amuse-toi bien ! »

    Greg attrapa le volant et appuya sur la pédale d’accélérateur. La voiture vue de l’intérieur démarra et suivit les mouvements du conducteur d’une façon très réactive. Le joueur roulait beaucoup plus vite que les autres véhicules et se faufilait entre.

    — Et c’est quoi le but du jeu ? Parce que j’ai l’impression d’être le seul à faire la course là.

    — Évidemment, puisque tu es le seul connecté pour l’instant. Les autres bagnoles, ce sont juste les gens en train de rentrer du boulot.

    — Et tu peux pas passer en mode milieu de la nuit endiablée ? Parce qu’on dirait que je leur fais peur. J’aimerais bien me faire une vraie petite course. Au moins sans les boulets qui me gênent…

    — Je crois que t’as pas bien saisi, Greg. Là, tu joues dans le trafic en temps réel. Les voitures que tu voies, elles sont en vrai sur le périph.

    — Quoi ? C’est dingue. Mais comment ça se fait qu’elles s’écartent quand j’arrive alors que ma voiture n’existe pas.

    — En fait, ta voiture existe pour tous les GPS et radars internes des voitures comme le signal passe par le serveur central de localisation et de gestion du trafic. En vrai, les gens ne savent pas pourquoi leurs voitures ralentissent ou se poussent de leurs trajectoires parce que pour eux, il n’y a rien. Juste les machines et leurs systèmes de conduite sécurisée qui croient que tu es là et réagissent en fonction.

    — Attends, c’est un truc de dingue. Tu as réussi à entrer dans ce système ? Moi qui croyais que tu avais juste piraté les caméras pour que le rendu 3D soit ultra-réaliste…

    — En fait, je passe par plusieurs plateformes. Il y a les caméras de la ville pour modéliser le circuit, enfin, le périph ; il y a le système des données de gestions du trafic pour le positionnement de ton véhicule et l’interaction avec les autres ; les bases de données constructeurs pour avoir les caractéristiques des véhicules que tu peux conduire. Plus deux ou trois autres menus serveurs. J’ai eu du mal à tout coordonner au début mais le plus chaud, ça a été de trouver une machine assez puissante pour gérer tout ça, mais là, c’est bon, c’est stable.

    Will était fier de lui et cela se voyait à son sourire.

    — Si tu te fais choper tu pars en taule pour mille ans sans plus jamais toucher un ordinateur…

    — Impossible. Je passe par des serveurs chinois et des iraniens, boliviens… de partout, quoi. Je crois même qu’il y en a un au Botswana.

    — Et ton calculateur, tu l’as trouvé où ? À la NASA ?

    — Non, c’est le supercalculateur de la météo. Faudra pas s’étonner si les prévisions sont pas top les prochains jours.

    Greg sourit et reprit sa conduite, mettant encore une fois la zizanie dans le trafic routier.

    Au bout d’une dizaine de minutes de jeux, il avait parcouru une bonne partie du circuit. Des sirènes se firent soudain entendre, rapidement suivie par l’arrivée de voitures de police à l’écran. Greg se tourna vers son ami, l’appelant à l’aide du regard.

    — Ils te voient pas, tu n’existes que pour les machines. Tu n’es même pas là, en fait.

    Greg se leva en s’éloignant de la machine. Will se jeta sur le clavier et d’une combinaison de touches coupa la connexion. Il posa la main sur l’épaule de son ami pour le rassurer.

    — T’as rien à craindre, je te dis. Fais-moi confiance.

    — Je veux pas repartir en taule, moi. Laisse tomber, ça me fait trop flipper. »

  • 056 – L’aveu

    Phrase donnée par Masque de mort

    « Écoute, j’ai quelque chose à te dire. Je ne t’ai pas dit toute la vérité !

    En entendant cela, Éléonore, si c’était encore possible, pâlit. Elle venait de passer une après-midi et une soirée merveilleuse avec Aristide. Assis sur ce banc au bord de la rivière, elle espérait bien qu’il entreprendrait de l’embrasser avant de la raccompagner chez elle. À présent, avec cette annonce, elle se sentait fébrile.

    — Sache que depuis le début, tu me plais énormément et je crois bien être tombé amoureux de toi dès le premier jour.

    Éléonore attendait avec difficulté le moment où son prétendant allait dire le « mais » fatidique, celui qui mettrait au jour cette nouvelle qui semblait le miner.

    — Mais je dois t’avouer que je suis un vampire.

    Éléonore regarda un court instant avec de grands yeux élargis par la surprise le jeune homme. Il semblait encore plus fébrile dans l’attente de la réaction de sa belle. Celle-ci ne put réprimer un fou-rire si fort que les pigeons qui picoraient autour d’eux s’envolèrent.

    La jeune femme riait tellement qu’elle commençait à avoir des larmes aux coins des yeux. Elle se tenait l’estomac, incapable de s’arrêter.

    Aristide restait coi devant la réaction de la jeune femme. S’il s’était attendu à un petit rire incrédule ou une réelle frayeur dans son regard, il n’avait absolument pas prévu ceci et commençait à s’en vexer.

    Au bout d’un moment et avec grande force, Éléonore parvint enfin à reprendre une contenance, soufflant et essuyant ses larmes.

    — Tu ne me crois pas ? demanda le jeune homme. Regarde bien !

    Aristide devait montrer à celle qu’il aimait son vrai visage pour la convaincre. Il détourna le visage, eut un petit mouvement comme un tic facial et montra sa nouvelle face. Ses canines avaient grandi, ses yeux avaient changé de couleur et ses traits habituellement si fins s’étaient incroyablement durcis pour le faire ressembler à un monstrueux animal.

    Encore une fois, la jeune femme fit une courte pause, étonnée, puis s’esclaffa de plus belle.

    Aristide commençait vraiment à prendre mal la réaction de la jeune femme et se demandait s’il n’allait pas la mordre pour la calmer, mais se sentiments pour elle l’empêchait de l’attaquer.

    Finalement excédé, il se leva et demanda avec force :

    — Pourquoi te moques-tu ? D’habitude les gens ont peur !

    La jeune femme continua à rire mais fit l’effort de se lever. Inspirant un grand coup, elle posa tendrement sa main sur la joue du vampire. Elle détourna le visage, eut un petit mouvement comme un tic facial et montra à son tour sa nouvelle face.

  • 055 – La chance

    Phrase donnée par Dexash

    « Mais tu vas la fermer ! Oui ? »

    À grands coups de pelle, Tiana essayait de terminer le zombie qui l’avait suivie dans les égouts et avait presque réussi à la mordre. Le monstre couinait légèrement entre chaque coup d’ustensile. La jeune femme ne voulait pas s’arrêter tant qu’il continuerait à émettre un son.

    Depuis ces derniers jours, entre sa fuite, la perte d’êtres chers et le manque de sommeil, Tiana était plus que sur les nerfs. Elle vidait toute la tension accumulée sur ce cadavre ambulant.

    En frappant le crâne presque aussi mou que du bois vermoulu, elle repensait à ses parents qu’elle avait découverts dévorés dans leur canapé, TF1 encore à la télé. Plusieurs fois, elle leur avait dit que rester tout le temps sur cette chaîne les tuerait, elle ne pensait pas vraiment que ce serait de cette façon.

    Voyant ce qu’il venait de se passer, elle était partie voir chez son petit ami, Lloyd. Il devait savoir quoi faire, après tout, il était grand, baraqué et avait même un cerveau. Mais c’est la partie que ces monstres avaient attaqué en premier, avait-il semblé à la jeune fille.

    Elle était finalement repartie vers le lycée. Elle ne savait pas vraiment pourquoi. Elle détestait cet endroit et avait l’impression d’y être comme en prison, mais à cet instant, elle avait l’impression que ce serait le seul endroit où elle serait en sécurité. Sur le chemin, alors qu’elle voyait les maisons se faire attaquer par ces monstres étranges, elle avait envoyé un message à Francesca, sa meilleure amie pour savoir où elle était et puis lui donner rendez-vous à l’entrée du lycée. Tiana avait rapidement reçu une réponse annonçant que Francesca acceptait le rendez-vous.

    Alors que la jeune fille semblait soulagée par cette nouvelle, elle se retrouva face à face avec son premier zombie. Elle s’en voulut de n’avoir rien pris à la maison qui puisse lui servir d’arme. D’un pas qui devait lui rester des cours de danse classique, elle contourna le monstre et partit en courant le plus vite qu’elle put. Heureusement que ces monstres n’avançaient pas vite.

    Arrivée au lycée, Francesca était déjà là mais Tiana fut horrifiée de voir que le jardinier avait déjà pris soin d’elle et continuait de s’en repaître. Ce fut la goutte d’eau en trop. La descente aux enfers de sa folie commença à cet instant. Tiana attrapa dans le petit chariot du jardinier le premier ustensile qui lui tomba sous la main et sauta sur le jardinier, lui décollant la tête comme un golfeur lance sa balle avec son club.

    Au final, Tiana avait passé trois jours à se terrer dans l’école — merci aux frigos de la cantine qui étaient encore bien fournis — mais finalement, le nombre des zombies était devenu tout bonnement dingue. Ils avaient fini par réussir à entrer malgré les barricades que la jeune fille avait montées. Elle avait été obligée de s’enfuir par les égouts. La première chose qu’elle avait pensée fut que les zombies devaient extrêmement puer parce que l’odeur des canalisations ne la choqua même pas.

    Finalement, elle ne savait pas d’où il avait débarqué mais un des monstres avait réussi à retrouver sa trace et elle avait réussi à s’occuper à temps.

    Elle terminait de s’acharner sur le bout de cadavre en décomposition déjà avancée. Il semblait avoir compris le concept de silence. Tiana était en sueur de s’être obstinée d’une telle manière. Elle souffla pour décoller la mèche qui lui tombait sur le visage, haletante.

    Ce fut un bruit étrange derrière elle qui la fit sursauter et se retourner rapidement. Elle n’eut que le temps de voir un des monstres — suivi par des dizaines d’autres —  se jeter sur elle la bouche grande ouverte.

  • 054 – L’inventeur

    Phrase donnée par Amelodine


    Le ventilateur restait là, sans pâles pour fonctionner. Et pourtant, Melreing n’en tirait aucun émoi. Pour lui, le plus important était là. Sa machine était terminée et il allait pouvoir la tester bientôt. Il savait bien que monsieur le comte ne serait pas content de voir qu’il avait démonté sa machine préférée mais il changerait peut-être d’état d’esprit en voyant le résultat.

    Car le résultat était vraiment impressionnant.

    Melreing, le jeune neveu du comte d’Herdeinburg, était un féru de technologie et un ingénieur autodidacte hors-pair. Il avait commencé à démonter des machines dès l’âge de huit ans et les avait rapidement amélioré ou en avait construit de nouvelles à partir de pièces existantes, voire à partir de rien. Il disait qu’il voyait les schémas dans sa tête et qu’il n’avait pas besoin de les coucher sur le papier comme le faisaient la plupart des inventeurs.

    Du haut de ses quinze ans, ce passionné avait déjà réussi à faire fonctionner un modèle réduit portatif de générateur électrique fonctionnant à vapeur, créé une machine qui soufflait de l’air chaud grâce à une résistance électrique, toujours, et qui servait à faire sécher les cheveux, ou encore fabriqué une réplique d’automobile, qui n’avait fonctionné malheureusement que peu de temps.

    À présent, le voilà qui travaillait sur un autre de ses sujets de prédilection : l’aéronautique.

    Melreing s’était réveillé avec la ferme intention de mettre en œuvre cette idée qui tournait dans sa tête depuis quelques jours.

    Il voulait construire un ballon dirigeable. Il avait décidé qu’il réussirait à en faire un à taille « humaine » même si évidemment, les premiers prototypes seraient des modèles réduits.

    Donc depuis ce matin, le jeune homme avait passé le plus clair de son temps dans l’atelier de son oncle, parti en ville pour régler des affaires commerciales.

    Après avoir réussi à fabriquer une belle structure en ogive pour le côté aérodynamique, Melreing l’avait recouverte de soie, prise sur des draps chapardés à la lingerie. Pour l’instant, il n’avait pas accès à des gaz plus légers que l’air comme l’hélium ou l’hydrogène, il préféra donc prendre la résistance de son sèche-cheveux pour faire chauffer l’air dans l’enveloppe. Et pour la partie dirigeable de la machine, il avait repris son mini-générateur électrique à vapeur et l’avait installé sous l’enveloppe, tout en tirant un arbre de transmission sur lequel il avait attaché les pales du ventilateur de son oncle. Le tout devait pouvoir propulser la machine. Il avait terminé en tirant des câbles des deux machines électriques embarquées autant pour pouvoir gérer les puissances émises et rendre la machine vraiment dirigeable, que pour garder un lien avec, au cas où cela fonctionnerait trop bien.

    L’engin terminé de monter, Melreing commença à faire chauffer la résistance. Il fallut quelques minutes pour que la température de l’air soit suffisante pour faire s’élever l’objet. Le jeune homme ne voulait pas pousser la résistance trop fort de peur d’enflammer la soie. Au fur et à mesure que l’enveloppe s’élevait dans l’atelier, le cœur du jeune homme battait plus fort et s’emplissait d’une liesse indescriptible. Quand le dirigeable fut à environ un mètre du sol, Melreing actionna le moteur de l’hélice qui se mit tranquillement en branle. La machine commença tranquillement à avancer, lentement au début puis à la vitesse d’un homme à pied. Heureusement que le jeune homme avait pris la précaution d’ouvrir en grand les portes de l’atelier. Il suivit le dirigeable dans le jardin, comme un maître suit son chien en laisse. Le jeune homme jubilait de voir cette machine flotter dans les airs et avancer à bon rythme dans le parc de son oncle. En passant devant l’entrée, il vit justement la voiture de ce dernier indiquant qu’il était rentré. Melreing avait hâte de lui montrer sa dernière fabrication.

    C’est alors qu’il entendit la voix de son oncle hurler son nom de l’atelier. Il venait sûrement de découvrir l’état de son ventilateur. Le jeune homme espérait vraiment que sa dernière invention pourrait le calmer.

  • 053 – Désobéissance

    Phrase donnée par Ness Cinéma

    Me voilà, je piétine la trappe mais ne peux me résoudre à l’ouvrir. Je suis toujours incapable de résister à la tentation, mais je n’arrive jamais à sauter le pas. J’ai peur de la sanction. Et Dieu sait que ma grand-mère en connaît un rayon sur le sujet. Elle a dû être tortionnaire dans une autre vie. Ce n’est pas vraiment étonnant que je n’arrive pas à me décider à ouvrir cette trappe. Pourtant j’ai envie de voir ce qu’elle renferme.

    Mais je sais que ma grand-mère m’a interdit d’y toucher exprès pour que j’aille voir. Elle sait que je suis curieuse comme tout et que dès qu’elle m’interdit d’aller quelque part, surtout sans préciser pourquoi, je n’attends pas longtemps pour transgresser les ordres. Et en général, c’est là qu’elle m’attrape la main dans le sac et qu’elle me punit bien comme il faut. C’est une spécialiste.

    Évidemment, je suis passé par les classiques, les tirages d’oreilles, les fessées, les passages au coin, mais rapidement elle est passée au niveau supérieur. Me faire mettre à genoux sur une règle en métal, pas la plate, la carrée. Votre poids n’appuie que sur la petite surface d’un centimètre de large et rapidement vous ne sentez plus que la chair à cet endroit qui donne l’impression de brûler et de se déchirer, même longtemps après la fin du supplice. Il y a eu aussi prendre le bain à l’eau glacée, manger dans la niche du chien ou dormir avec les cochons.

    Elle n’est pas vraiment violente, enfin pas directement. Non. Elle préfère la violence psychologique, la douleur de l’humiliation.

    Je ne sais pas pourquoi mes parents me font encore aller chez elle. Ils savent qu’elle n’est pas ce qu’on peut appeler une grand-mère modèle mais on dirait que leurs scrupules face à cette tourmenteuse disparaissent rapidement face au bonheur de m’abandonner le temps des vacances. Peut-être que c’est pour ça que je continue à transgresser les règles de cette vieille femme aux apparences avenantes mais au tempérament acariâtre, pour qu’un jour ça aille trop loin et qu’ils se sentent coupables de ce qu’elle m’a fait subir depuis toute petite.

    Et devant cette trappe, qui renferme je-ne-sais-quoi, je piétine, déchirée entre deux sentiments contradictoires. Je sais que la vieille est partie à la ville, qu’elle en a pour deux bonnes heures et que j’ai le temps de voir ce qui se cache dans ce sous-sol mais j’ai peur qu’elle ne l’apprenne. Plus jeune, je me demandais comment elle faisait pour savoir que j’avais dépassé les limites fixées. Plusieurs fois, je me suis demandé si elle n’était pas une sorcière. Si c’était le cas, elle saurait que j’ai ouvert cette trappe même si elle n’était pas là.

    Je regarde la plaque de métal et sa poignée rouillée. Si jamais, cette fois, ma grand-mère apprend ce que je m’apprête à faire, il n’y a plus de doutes sur sa nature et il ne me restera plus qu’à rester absolument sage jusqu’à ce que j’arrive à contacter un prêtre pour qu’il la fasse brûler. Mais à notre époque, plus personne ne croit aux sorcières à part moi.

    Je secoue la tête pour chasser toutes ses idées complètement folles.

    Fixant la trappe, je prends une très profonde inspiration et agrippe la poignée. Tout en tirant de toutes mes forces, je me jure que c’est la dernière fois que je lui désobéis. Encore.

  • 052 – L’échec

    Phrase donnée par Charly aka Lapin

    « Avé César, je sais que vous espériez fort que notre mission réussisse, mais je dois vous avouer que votre navire à échoué. Laissez-moi vous expliquer. »

    Le stress du général qui annonçait à César la mauvaise nouvelle était palpable. Sa voix était mal assurée, de grosses gouttes de sueur perlaient sur son front, il avait le regard fuyant et préférait fixer les pieds de l’empereur plutôt que son regard. Il craignait pour sa vie, connaissant les réactions brusques de l’ancien général. César ne lui laissa pas le temps d’ajouter quoi que ce soit. Il entra dans une fureur violente, envoyant voler son gobelet de vin à travers l’immense salle du trône. Le récipient rebondit plusieurs fois, le son métallique déchirant littéralement le silence.

    L’empereur se leva d’un bond et commença à marcher en tout sens, d’un pas rapide.

    « Je ne vous ai pas demandé une chose très compliquée, il me semble. Cette mission n’était pas plus difficile que de diriger une légion contre des barbares, si ? Non ! reprit-il sans laisser le temps au général de répondre. Alors comment voulez-vous que je comprenne que vous avez été incapable de retrouver cette femme ? Vous aviez le meilleur navire de Rome, le plus rapide et le mieux armé, des hommes entraînés, suffisamment de moyen pour faire tomber Carthage ! Expliquez-moi ce qui fait qu’une simple femme, seule, a réussi à s’enfuir, à vous filer entre les doigts !

    — C’est que…

    « Elle pourrait s’être enfuie grâce à une tempête, à un monstre marin ou à l’intervention de Jupiter lui-même que je n’accepterais pas d’excuse ! Général, vous n’êtes finalement qu’un incapable !

    César attrapa le glaive du garde le plus proche de lui et retourna l’enfoncer rapidement dans le flan du malheureux général qui écarquilla les yeux de douleur pendant qu’agonisant, il se faisait pousser au sol d’un coup de pied par son meurtrier.

    — Et vous savez ce que je fais des incapables. » ajouta-t-il plus pour l’assistance que pour le mort.

    L’empereur lança le glaive, dégoulinant de sang, à son propriétaire qui le rattrapa et le rangea comme si de rien n’était.

    César semblait rasséréné. Pendant que deux gardes emportaient le corps dans une traînée rouge se mêlant aux restes de vin, il se rassit sur son trône et posa la joue sur son poing, le coude en appui sur l’accoudoir.

    Après un court instant, il soupira fort, se leva et partit en direction de la sortie de son palais.

    « Rien n’est plus énervant que de devoir faire les choses soi-même pour qu’elles soient bien faites ! » l’entendirent ruminer les gardes.