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077 – Carmen

<Message de service> À partir de maintenant, je mettrai en italique la ou les phrases données. </Message de service>

Phrases données par Polgara d’Erat

Carmen posa le torchon sur la barre de son four, se retourna, et fixa son mari droit dans les yeux.

« Carl, y-a-t-il quelque chose que je devrais savoir ?

Le quadragénaire, surpris, se retourna pour voir s’il n’y avait pas quelqu’un derrière lui, véritable destinataire de cette question. Mais il n’y avait personne. Il avait bien eu l’idée de lui répondre « conduire » mais vu la façon dont la question avait été posée, Carl comprenait que ce n’était pas le moment de rire.

— Sur quoi ? se hasarda-t-il finalement à demander. Carmen refréna un sourire de nervosité

— Tu sais très bien de quoi je parle !

— Je… euh… ben… euh… Non, en fait.

Carmen attrapa un couteau de cuisine sur le support en bois. La lame eut l’air de scintiller étrangement dans le regard de Carl. Il déglutit, heureux de n’avoir pas fait sa blague.

— Tu sais qu’il ne faut pas me prendre pour une conne, je n’aime pas ça ! continua-t-elle en allant au frigo dont elle tira un poulet.

— Mais, ma chérie, tu veux savoir quoi sur quoi ? Je ne comprends pas.

Elle posa le poulet sur une planche à découper et enfonça la lame de son couteau, tout en continuant de fixer son mari dans les yeux. Elle ne l’avait lâché du regard que pour trouver, rapidement, la volaille dans le frigo.

— Tu crois que je n’ai pas vu ton manège ? Tu passes ton temps sur ton portable à envoyer et recevoir plein de message. Si tu as une maîtresse, dit le moi ! Ça serait pas très classe de m’annoncer ça le jour de mon anniversaire mais à quoi bon attendre demain ?

— Oh putain ! Ton anniversaire ! J’allais complétement oublier !

Le visage de Carmen eut l’air de se détendre quand elle vit son mari fourrer la main dans sa poche. Il n’avait pas oublié et allait sûrement sortir un écrin contenant une bague. Il était adorable finalement.

Mais au lieu de ça, il tira son téléphone et lança un appel. Carl, l’index sur la bouche intima l’ordre à sa femme de se taire.

— J’ai oublié d’appeler le garagiste pour le contrôle technique de la bagnole, annonça-t-il pour toute excuse avant de s’éloigner dans le salon.

Carmen sentit le sol s’ouvrir sous ses pieds. Alors qu’à l’autre bout du téléphone, elle entendait vaguement sonner, Carl se retourna et lui sourit gentiment, comme si tout allait bien. Carmen eu l’impression de perdre la raison. Carl n’eut que le temps de commencer sa phrase à son interlocuteur qu’il se mit à hurler de douleur du couteau que sa femme venait de lui planter dans le dos. Une fois. Deux fois. Trois fois. Plein de fois.

Des années de frustrations sortaient de Carmen. Quand elle s’arrêta, elle était recouverte du sang de son mari qui gisait sur le sol du salon. Quand elle releva les yeux, repoussant une mèche de cheveux, elle découvrit tous ses amis qui venaient d’entrer dans la maison. Certains avaient des paquets cadeaux, d’autres des bouteilles de champagne ou de vin mais tous avaient les yeux écarquillés rivés sur leur amie.

La main de Carmen lâcha l’arme du crime comprenant la vérité et essayant de se persuader qu’elle venait de rêver les cinq minutes précédentes. En même temps que l’impact du couteau brisa le silence. Carmen s’évanouit.

5 Comments on “077 – Carmen

  1. Ehhhhhh behhhhhh!sympa cette petite nouvelle!
    Arggggg
    Au fait tu as appelé pour le controle technique? 😉

  2. WOPUTAIN la chute !
    (sinon j’avais déjà lu un truc similaire, où le mari tuait sa femme, qu’il avait tout prévu et planifier pour partir en douce au loin en changeant d’identité, et en entrant dans le salon avec le cadavre PAF les amis qui allument la lumière : surprise !) ^^

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