<Message de service> À partir de maintenant, je mettrai en italique la ou les phrases données. </Message de service>
Phrase donnée par Polgara d’Erat
David regarda la goutte de sang couler le long du mur.
Il en avait vu des centaines déjà. Des petites disséminées sur le sol. De grandes raies des murs comme quand on égoutte un pinceau. Des amas en quantité tellement grandes qu’on est toujours étonné que ce ne soit le sang que d’une seule personne…
En étant policiers, David avait pu voir des choses bien plus horribles que cette goutte de sang. Son métier avait tout ce qu’il fallait pour retourner les tripes à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, et plus particulièrement depuis que le « tueur de flics », comme l’appelait la presse, avait commencé ses meurtres depuis six mois. Douze de ses collègues y étaient passés, et dans le lot, deux amis très proches de David. Et les mises en scènes étaient vraiment monstrueuses.
Tout le monde était tendu à la brigade. On sortait moins de nuit, jamais seul. La paranoïa les guettait tous. Évidemment les civils se sentaient un peu concernés et ne paniquaient pas ayant bien compris que seuls les policiers étaient atteints par ces attaques sournoises.
David était comme tous les autres, sur les nerfs. Mais ce soir, il y avait eu un appel pour des coups de feu entendus dans un quartier en général assez calme. Il avait été envoyé ici pour vérifier avec Paul, co-équipier habituel.
Ils avaient vérifié une première fois le quartier en faisant une ronde rapide en véhicule puis étaient descendu pour la refaire à pied. Arrivé près d’une impasse, David voulait vérifier au bout. Paul avait insisté pour laisser tomber, cette alerte ressemblant plus à un canular qu’autre chose. David, sans écouter son collègue, s’était engouffré dans l’impasse sombre, la lampe torche dans une main, le pistolet dans l’autre.
Une fois au bout, à présent sûr qu’il n’y avait rien de suspect, il allait retourner à la voiture quand il vit cette goutte sur le mur. Puis une salve de sang y apparut, puis une seconde et encore une autre. Au rythme de son cœur. David mit un instant pour sentir la douleur dans son cou. Le temps qu’il y porte la main, sa vision se troublait déjà. Il se retourna pour voir son collègue avec un sourire sadique et un couteau de chasse ensanglanté dans la main.
« Je t’avais dit de pas venir au fond. Mais comme d’hab, tu n’en fais qu’à ta tête. Voilà où ça mène de vouloir jouer les superflics ! Par contre, j’aurais cru qu’avec toi ça serait un peu plus compliqué qu’avec les autres ! Je suis désolé mais j’aurai pas le temps de te faire une mise en valeur, j’ai une couverture à tenir ! »
David, toujours dans l’incompréhension la plus totale, s’étala au sol, incapable de contrôler plus ses jambes. Il se sentait fatigué. Avant que ses yeux ne se ferment malgré ses efforts, il eut le temps de voir Paul mettre la main à sa radio.
« P.C. on a un homme à terre… »
David aurait voulu lui lancer une insulte mais il n’en avait plus la force. Il ne sentit pas sa tête taper le sol quand ses yeux se fermèrent définitivement.
:O … 🙁
(triste nouvelle avec une taupe sadique ><)
Au contraire, je retrouve ici le goût d’un polar noir comme je les aime ! ^^