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052 – L’échec

Phrase donnée par Charly aka Lapin

« Avé César, je sais que vous espériez fort que notre mission réussisse, mais je dois vous avouer que votre navire à échoué. Laissez-moi vous expliquer. »

Le stress du général qui annonçait à César la mauvaise nouvelle était palpable. Sa voix était mal assurée, de grosses gouttes de sueur perlaient sur son front, il avait le regard fuyant et préférait fixer les pieds de l’empereur plutôt que son regard. Il craignait pour sa vie, connaissant les réactions brusques de l’ancien général. César ne lui laissa pas le temps d’ajouter quoi que ce soit. Il entra dans une fureur violente, envoyant voler son gobelet de vin à travers l’immense salle du trône. Le récipient rebondit plusieurs fois, le son métallique déchirant littéralement le silence.

L’empereur se leva d’un bond et commença à marcher en tout sens, d’un pas rapide.

« Je ne vous ai pas demandé une chose très compliquée, il me semble. Cette mission n’était pas plus difficile que de diriger une légion contre des barbares, si ? Non ! reprit-il sans laisser le temps au général de répondre. Alors comment voulez-vous que je comprenne que vous avez été incapable de retrouver cette femme ? Vous aviez le meilleur navire de Rome, le plus rapide et le mieux armé, des hommes entraînés, suffisamment de moyen pour faire tomber Carthage ! Expliquez-moi ce qui fait qu’une simple femme, seule, a réussi à s’enfuir, à vous filer entre les doigts !

— C’est que…

« Elle pourrait s’être enfuie grâce à une tempête, à un monstre marin ou à l’intervention de Jupiter lui-même que je n’accepterais pas d’excuse ! Général, vous n’êtes finalement qu’un incapable !

César attrapa le glaive du garde le plus proche de lui et retourna l’enfoncer rapidement dans le flan du malheureux général qui écarquilla les yeux de douleur pendant qu’agonisant, il se faisait pousser au sol d’un coup de pied par son meurtrier.

— Et vous savez ce que je fais des incapables. » ajouta-t-il plus pour l’assistance que pour le mort.

L’empereur lança le glaive, dégoulinant de sang, à son propriétaire qui le rattrapa et le rangea comme si de rien n’était.

César semblait rasséréné. Pendant que deux gardes emportaient le corps dans une traînée rouge se mêlant aux restes de vin, il se rassit sur son trône et posa la joue sur son poing, le coude en appui sur l’accoudoir.

Après un court instant, il soupira fort, se leva et partit en direction de la sortie de son palais.

« Rien n’est plus énervant que de devoir faire les choses soi-même pour qu’elles soient bien faites ! » l’entendirent ruminer les gardes.

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