Nouvelles

056 – L’aveu

Phrase donnée par Masque de mort

« Écoute, j’ai quelque chose à te dire. Je ne t’ai pas dit toute la vérité !

En entendant cela, Éléonore, si c’était encore possible, pâlit. Elle venait de passer une après-midi et une soirée merveilleuse avec Aristide. Assis sur ce banc au bord de la rivière, elle espérait bien qu’il entreprendrait de l’embrasser avant de la raccompagner chez elle. À présent, avec cette annonce, elle se sentait fébrile.

— Sache que depuis le début, tu me plais énormément et je crois bien être tombé amoureux de toi dès le premier jour.

Éléonore attendait avec difficulté le moment où son prétendant allait dire le « mais » fatidique, celui qui mettrait au jour cette nouvelle qui semblait le miner.

— Mais je dois t’avouer que je suis un vampire.

Éléonore regarda un court instant avec de grands yeux élargis par la surprise le jeune homme. Il semblait encore plus fébrile dans l’attente de la réaction de sa belle. Celle-ci ne put réprimer un fou-rire si fort que les pigeons qui picoraient autour d’eux s’envolèrent.

La jeune femme riait tellement qu’elle commençait à avoir des larmes aux coins des yeux. Elle se tenait l’estomac, incapable de s’arrêter.

Aristide restait coi devant la réaction de la jeune femme. S’il s’était attendu à un petit rire incrédule ou une réelle frayeur dans son regard, il n’avait absolument pas prévu ceci et commençait à s’en vexer.

Au bout d’un moment et avec grande force, Éléonore parvint enfin à reprendre une contenance, soufflant et essuyant ses larmes.

— Tu ne me crois pas ? demanda le jeune homme. Regarde bien !

Aristide devait montrer à celle qu’il aimait son vrai visage pour la convaincre. Il détourna le visage, eut un petit mouvement comme un tic facial et montra sa nouvelle face. Ses canines avaient grandi, ses yeux avaient changé de couleur et ses traits habituellement si fins s’étaient incroyablement durcis pour le faire ressembler à un monstrueux animal.

Encore une fois, la jeune femme fit une courte pause, étonnée, puis s’esclaffa de plus belle.

Aristide commençait vraiment à prendre mal la réaction de la jeune femme et se demandait s’il n’allait pas la mordre pour la calmer, mais se sentiments pour elle l’empêchait de l’attaquer.

Finalement excédé, il se leva et demanda avec force :

— Pourquoi te moques-tu ? D’habitude les gens ont peur !

La jeune femme continua à rire mais fit l’effort de se lever. Inspirant un grand coup, elle posa tendrement sa main sur la joue du vampire. Elle détourna le visage, eut un petit mouvement comme un tic facial et montra à son tour sa nouvelle face.

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