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081 – Le désert

<Message de service> À partir de maintenant, je mettrai en italique la ou les phrases données. </Message de service>

Phrase donnée par Amelodine

Si j’avais fait la révision de ma voiture, peut-être que je ne serais pas là, coincé dans ce désert, avec une chance de survie des plus moindres.

Je serais au bord de la piscine de l’hôtel à siroter un bon mojito en train de mater les nanas en maillot de bain, en attendant juste que Christen arrive, avant de nous envoyer en l’air pendant des heures dans notre chambre climatisée.

Et là, je suis en train de marcher en espérant trouver une hypothétique station service et une dépanneuse. Si au moins le moteur avait continué de tourner, j’aurais pu rester dans l’habitacle de ma bagnole avec la clim’ à fond.

Je ne suis même pas sûr qu’il y a une station à une distance humainement atteignable. La chaleur fait danser le décor. Je n’ose pas enlever ma veste de peur de cuire littéralement mais je transpire à fond. Quelle horreur ce désert. Si Dieu existe, il faudra qu’il m’explique pourquoi il a créé ça. Et les moustiques aussi. De la saloperie ces trucs.

Et puis le téléphone portable qui ne passe pas. Absolument pas de réseau. À se demander pourquoi on paye aussi cher pour un service aussi merdique. C’est quand même plus facile en plein milieu de Manhattan de trouver une ligne fixe pour les appels d’urgence, par contre, en plein désert, non, c’est pas la peine d’espérer, puisqu’il n’y a pas de réseau. Fait chier.

Je crois que la soif commence à me rendre vulgaire.

Et aucune voiture qui passe. C’est vraiment mon jour de malchance, aujourd’hui. Manquerait plus que je tombe sur un cimetière indien hanté ou le site de crash d’une soucoupe volante extra-terrestre et j’aurais tout gagné. Me faire courser par un puma ou un coyote. Je ne sais pas, mais je commence à devenir dingue sous cette cagna.

Je ne sais même pas comment j’arrive encore à marcher, comment mes jambes me portent encore. J’ai l’impression que si je tombe, je n’aurais pas la force de me relever. Je préférerais me laisser mourir sur place. Je ne sais même pas pourquoi je continue en fait, je commence vraiment à me dire que je vais mourir ici et donner à manger aux vautours et autres habitants de ce désert.

Au bout d’un temps qui me paraît une éternité, j’entends le ronronnement d’un moteur. Au loin venant de là où je suis en panne, je vois un camion. Mon sauveur. S’il s’arrête.

Finalement, il arrive sur moi. Grâce à mes grands signes et sûrement aussi à ma tronche tannée par le soleil.

À l’intérieur, je vois le conducteur qui me demande ce qu’il se passe. Je lui explique en montant avec difficulté dans la cabine. Le gars m’explique la prochaine station service est à environ quatre-vingt miles de là. Il m’y dépose sans problème. Je ne sais pas pourquoi Dieu à créé les déserts mais à cet instant, je le remercie d’avoir créé les routiers.

Il me propose à boire, j’accepte avec plaisir. Ma gorge est tellement sèche… Rapidement, je m’endors, bercé par le mouvement tranquille de la cabine et harassé par la chaleur et la fatigue.

3 Comments on “081 – Le désert

  1. J’pensais que l’histoire allait mal finir (comme à ton habitude :p)… mais non ! \o/ *toute happy*
    🙂

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