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111 – Le capharnaüm

Désolé pour l’heure de postage de cette nouvelle !

Phrase donnée par Amelodine

Il alluma la lumière et découvrit le capharnaüm.

Les meubles étaient déplacés ou carrément retournés. Les coussins avaient été tous éventrés. Les livres tous au sol, la verrerie en morceaux. Ça sentait le gaz à plein nez.

Alfensen resta un instant sur le seuil de la porte, choqué. Il avait du mal à réaliser. Mille questions lui traversaient la tête. Au bout d’un instant, il réussit à faire un pas pour entrer et referma la porte derrière lui. Il ne voulait pas que les voisins découvrent et posent de questions.

Fallait-il qu’il appelle ses supérieurs immédiatement ou qu’il attende un peu ? Il décida d’inspecter d’abord l’appartement et voir ce que les voleurs avaient pris. Ça n’était peut-être qu’un simple hasard mais il en doutait. Après trois ans à travailler en sous-marin dans cette bande de bikers qui passaient armes et drogue, il était possible que quelques-uns de ses « frères » aient eu des soupçons ou, et c’était la pire des éventualités, il y avait une taupe dans le service de la police qui rencardait sur les flics comme lui. Si c’était le cas, il avait intérêt à se faire extraire de ce merdier rapidement.

En attendant, il fallait qu’il voie si les dossiers qu’il avait constitués étaient toujours planqués à leur place.

Une fois dans la salle de bain, Alfensen déboîta la trappe donnant sous la baignoire et enfonça son bras pour aller chercher loin au fond. Il s’inquiéta un instant, ne trouvant rien mais finalement ses doigts frôlèrent un bout de plastique. Il souffla, soulagé. L’enveloppe hermétique, qui contenait nombre de preuves contre ces malfrats qu’il côtoyait quotidiennement, était encore là.

L’attrapant du bout des doigts, il parvint à la coincer en l’index et le majeur et à la tirer vers lui. Il devrait la mettre un peu moins loin la prochaine fois quand même, se dit-il. Au moment où il tira franchement l’enveloppe pour enfin la sortir de sous la baignoire, Alfensen eut l’impression d’entendre un cliquetis mais n’y fit pas attention, trop pressé de voir les documents.

Il ouvrit de larges yeux quand il vit que le contenu de l’enveloppe de plastique transparent avait été vidé pour être remplacé par une simple feuille blanche sur laquelle était écrit en rouge « CRÈVE SALE POULET ».

Alfensen regarda ce mot deux secondes avant de se souvenir du cliquetis entendu quatre secondes plus tôt. Il se leva rapidement et essaya de sortir de la salle de bain mais la grenade explosa, enflammant le gaz répandu dans l’appartement.

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